thème : sans-papiers
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jeudi 14 janvier 2010 à 20h

2 parties : 1 2

Projection débat "Stella"

de Vanina Vignal

Jeudis du FIDFDH

Festival International du Film sur les Droits Humains

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Tarif plein: 6€
Tarif réduit: 5€

Le film est suivi d'un débat avec la réalisatrice.

La première projection de l'année 2010 sera :

Stella de Vanina Vignal

Stella, son mari, et sa sœur, Roumains, vivent dans un bidonville de la Plaine Saint-Denis, sous l’autoroute. Stella mendie dans le métro, et c’est par l’hôpital où elle se fait soigner qu’elle approche un peu la société où elle vit

Celle qui appartient aux « sans-papiers » et «invisibles » de nos villes a été ouvrière sous Ceaucescu. Elle s’est dévouée pour sauver l’homme qu’elle aime.

Elle se bat sans bruit.

Production: NOVEMBRE Production - avec le soutien du CNC (aide à l'écriture, aide au développement, Cosip), de la Procirep et de l’Angoa-Agicoa
77 minutes – 2006
en français et roumain sous-titré français.

http://www.stellalefilm.com/

L'équipe des jeudis diffusera désormais les documentaires dans un nouveau cinéma Le nouveau Latina.
Nous rendons hommage à l'Action Christine qui nous a accueilli pendant plusieurs années.

Cinéma Le Nouveau Latina
20 rue du Temple
75004 - Paris
M Hôtel de Ville ou Rambuteau

Tarif plein: 6€
Tarif réduit: 5€

Source : message reçu le 31 décembre 13h
Source : http://fifdhblog.blogspot.com/2009/12/jeudi-1...


Stella

Stella a l’étoffe d’un mélodrame. Bien sûr, la construction n’y est pas ciselée comme dans un film de Chaplin, mais le fond est le même. Stella mendie tous les jours à la station de métro Oberkampf, mais personne ne la voit exactement, comme personne ne voit la fleuriste aveugle des Lumières de la ville. Elle a tout quitté et choisi de vivre illégalement en France par amour, pour sauver son mari Marcel, atteint d’une grave maladie, convaincue qu’elle trouverait là un médecin qui saurait le soigner. Elle sauve son mari, mais le contrecoup est trop fort et, à son tour, elle tombe malade. Sans travail, sans papiers, sans argent, il lui faut attendre la fin des soins avant de repartir en Roumanie.

Commence alors une attente interminable où elle doit apprendre à vivre contre ses principes, et dans la peur permanente d’un contrôle d’identité. Si le film rend palpables cette angoisse et cette souffrance, il montre aussi une femme qui ne baisse jamais les bras et qui s’attache à régler les problèmes les uns après les autres avec les moyens dont elle dispose. Sous ce corps fatigué se cache un moral d’acier.

Le film s’attarde longuement avec Stella dans son logis, une baraque dans un bidonville à Saint Denis, entre l’autoroute et le RER. Il dévoile son quotidien, et il montre plus : ce que nous voyons comme un état et comme une déchéance, Stella le voit comme une transition, une étape, un temps mort entre son passé d’ouvrière en Roumanie, ruinée par la chute de Ceaucescu et le passage à une économie libérale, et son avenir de retraitée à Bucarest. Cette femme a toujours eu foi en son étoile et cette étoile est son amour.

Le premier plan montre Stella sous la pluie, attendant, inquiète, Marcel. L’une des dernières séquences nous montre Marcel et Stella assis sur un banc, dans la cour de la Salpêtrière, peu de temps avant l’opération de Stella. Leur amour est plus fort que toutes les épreuves que le destin, l’Histoire ou la loi leur font subir.

Yann Lardeau, pour le Cinéma du réel 2007, festival International de films documentaires

Source : http://www.stellalefilm.com/apropos.html
Source : message reçu le 11 janvier 20h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10508