mercredi 20 janvier 2010 à 20h
Cheminots
https://paris.demosphere.net/rv/10466
Un train entre en gare de la Ciotat. Le berceau du cinéma est le point de départ d’un voyage à la rencontre de celles et ceux qui travaillent quotidiennement à "faire le train".
Rendez-vous du documentaire engagé Projection-débat organisée par POLITIS et VOIR&AGIR
La projection sera suivie d’un débat animé par
- Isabelle BOURBOULON, avec
- Sébastien JOUSSE, réalisateur, et
- Philippe MÜHLSTEIN, cheminot, membre du Conseil scientifique d’ATTAC.
Libre participation aux frais
CHEMINOTS
Un film de Luc JOULÉ et Sébastien JOUSSE
2009, 63 mm
Toute l’histoire du chemin de fer - l’unification d’un réseau, d’une communauté et d’un territoire - est aujourd’hui remis en cause par la libéralisation économique et l’ouverture à la concurrence. Avec la privatisation du fret de marchandises, en attendant celle du transport des voyageurs en 2010, avec l’éclatement de l’entreprise en une multitude d’activités et la priorité donnée au TGV, les cheminots sont poussés vers l’individualisme et leur travail perd de son sens.
Luc Joulé et Sébastien Jousse ont observé ce bouleversement à l’oeuvre. Ils ont choisi de se placer "avec" les cheminots, au plus près de ce qu’ils font et de ce qu’ils sont. Pour que le film soit une invitation au dialogue avec l’ensemble de la société.
Voir le site du film
Ce film a été réalisé à l’occasion d’une "résidence" proposée par le Comité d’Établissement des Cheminots Provence-Alpes-Côte d’Azur aux deux réalisateurs qui ont pu travailler sans contrainte de format et dans une liberté totale de création.
Avec la participation de :
Robert Mencherini, historien
Raymond Aubrac, Grand Résistant
Ken Loach, cinéaste.
Et des extraits de :
Arrivée d’un train en gare de La Ciotat de Louis Lumière (1895)
The Navigators de Ken Loach (2002)
La Bataille du Rail de René Clément ( 1945)
La Naissance d’une locomotive d’André Périé (1952)
Ce que soulignent les réalisateurs :
« Tout au long de ce voyage, nous avons eu le sentiment d’un retour en arrière qui touche la société toute entière. Dans le langage cheminots, on ne dit pas "reculer" mais "refouler". À force de refoulement, il nous faudrait renoncer à ce qui nous a construit, à ce qui nous réunit. Il nous faudrait renoncer à cette aspiration légitime : un transport en commun. »