thème : écologie
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vendredi 11 décembre 2009 à 20h30

Rencontre-débat

Ça chauffe sur les Alpes 

« Urgence climatique et justice sociale »

COPENHAGUE 2009

Rencontre-débat vendredi 11 DÉCEMBRE à 20h30 à l’Utopia Saint Ouen

à l’initiative du collectif départemental « Urgence climatique et justice sociale »


Ça chauffe sur les Alpes

Gilles PERRET - documentaire France 2006 52mn -

Du 11/12/09 au 11/12/09

ÇA CHAUFFE SUR LES ALPES

Même si à Utopia, nous sommes très réservés sur le parcours du bonhomme et son manque de positionnement politique clair, Yann Arthus-Bertrand a raison de le rappeler : ce sont principalement les pays du Sud qui sont (outre ceux de l’Extrême Nord polaire) les premiers spectateurs impuissants du réchauffement climatique. Un archipel océanien et un Etat sont tout simplement menacés de disparaitre sous la montée de l’océan : Tuvalu. Dans les pays tropicaux, les saisons sèches s’allongent, accentuant la désertification, et par là même la baisse des revenus agricoles provoquant in fine les crises alimentaires. Alors que dans les zones humides, la fréquence des inondations catastrophiques augmente, détruisant les habitats trop fragiles et ravinant les sols.

Pourtant une population dans notre bel hexagone, malgré les dénégations délirantes de Claude Allègre, assiste aux conséquences très concrètes de ce réchauffement. Gilles Perret est haut savoyard, on le connait bien pour avoir soutenu son ode aux résistances nouvelles et passées, Walter, retour en Résistance. Face aux rumeurs persistantes, année après année, de baisse de l’enneigement, Gilles Perret a voulu enquêter auprès de ses voisins de vallée sur la réalité des choses.

Il a demandé un coup de main et une réelle caution scientifique à Hervé Kempf, journaliste scientifique au Monde, et acteur par ailleurs des mouvements altermondialistes, qui s’est improvisé guide pour aller à la rencontre des météorologues, professionnels de la montagne, permanents ou saisonniers, politiques locaux, militants environnementaux. Le résultat est sans appel : les glaciers reculent, la fonte estivale s’accentue année après année, l’enneigement des stations, notamment de moyenne altitude, est de plus en plus faible, mettant en péril leur activité.

Face au constat scientifique indéniable, ce sont les réponses qui sont diverses. Evidemment il y a toujours les gens qui se croient porteurs du faux bon sens rural : « il y aura toujours de la neige comme quand on était enfant ». Et puis il y a les professionnels paniqués qui trouvent une solution technique qui va… augmenter les rejets de CO2 : multiplication des canons à neige, mise en place de lacs artificiels, ou tout simplement abandon progressif des stations familiales de basse altitude pour construire toujours plus haut. Mais c’est aussi le tourisme de masse, et la circulation des véhicules (il y a aussi les poids lourds qui traversent la vallée du Mont Blanc) qui accentuent les rejets coupables de la situation. Comment résoudre intelligemment ce dilemme ? D’autant que les conséquences les plus graves sont peut-être estivales, avec la modification du permafrost des sols d’altitude qui peut provoquer des éboulements et déstabiliser les assises des pylônes de téléphériques. Et là tout de suite, c’est du sérieux. Une fois de plus, tout est affaire de choix politique : la montagne haute savoyarde peut elle continuer à assumer un tourisme de masse toujours plus important sans s’autodétruire ?

Dans un département pas franchement marqué par ses engagements écolos et pour tout dire dominé par une droite dure, comment trouver des solutions ?

Source : http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10385