thème : éducation
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mardi 15 décembre 2009 à 17h

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Journée nationale de mobilisation sur la

Réforme de la formation des enseignants

Organisation décidé par l'intersyndicale IDF :

  • dans la journée, AG/réunions d'info principalement dans les universités et IUFM
  • 17h à Jussieu départ d'une manif en direction de la Sorbonne
  • 18h à 19h rassemblement devant la Sorbonne avec prises de paroles et animation musicale

Ce schéma a été prévu afin de favoriser la participation des parents d'élèves et lycéens ainsi que des personnels qui ne seraient pas en grève.

Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 10 décembre 09h
Source : http://www.fabula.org/actualites/article34597...


Journée nationale de mobilisation sur la réforme de la formation des enseignants

Communiqué intersyndical sur la réforme de la formation des enseignants

Enseigner est un métier qui s’apprend ! Nous refusons la réforme actuelle de la formation des enseignants et exigeons d’autres choix !

Les conditions de formation et les modalités de recrutement des enseignants actuellement en débat engagent l’avenir de notre système éducatif dans un contexte de renouvellement important de la profession. Cette réforme intéresse la société dans son ensemble : quels sont les besoins de notre système éducatif, quelles sont les conditions d’exercice de métiers essentiels pour l’avenir du pays mais aujourd’hui trop peu valorisés, quelles sont les besoins des élèves et des jeunes, quelle sera la formation pédagogique de ceux qui auront la responsabilité de former des millions de jeunes demain ?

Enseignants, étudiants, parents, élèves : nous sommes tous concernés !

Pourtant, malgré l’importance de ce dossier qui constitue un véritable choix de société, le gouvernement a fait le choix d’une réforme controversée et du passage en force. Au lieu de profiter du report d’un an de l’application complète de la réforme obtenu par la mobilisation de l’an dernier pour mettre en place une réelle concertation destinée à l’élaboration d’une réforme partagée, Luc Châtel et Valérie Pécresse ont rendu leurs derniers arbitrages contre l’avis de tous les acteurs concernés (étudiants, lycéens, parents, enseignants, enseignants-chercheurs, IUFM, universités…). Nous dénonçons l’absence de réelle concertation et le mépris du dialogue social dont font preuve les ministres.

Nos organisations jugent inacceptables en l’état les orientations présentées le 13 novembre dernier qui confirment la mise en place d’une réforme régressive pour la formation des futurs enseignants et bouleverse l’organisation de l’offre de master dans les universités. Ces orientations vont à l’encontre d’une démocratisation de l’accès aux métiers de l’enseignement et s’opposent à l’amélioration de la qualité de la formation :

- la formation professionnelle des futurs enseignants est réduite à portion congrue alors qu’elle nécessiterait d’être renforcée afin de préparer les futurs enseignants à la diversité des missions qui leur sont confiées. Des lauréats au concours peuvent se retrouver devant des élèves sans avoir bénéficié de stages ni de formation professionnelle.
- l’articulation proposée entre concours et masters va non seulement rendre ingérable l’année de master 2 pour les étudiants (qui devront mener de front préparation des épreuves, mémoires de recherche, validation du master et éventuellement stage en responsabilité), mais elle s’oppose également à l’élévation du niveau de qualification en rendant impossible toute formation professionnelle et disciplinaire pendant l’année de M2
- les IUFM sont cantonnés à l’éventuel encadrement des stages alors qu’ils constituent une composante essentielle de l’université au rôle, à l’expertise et aux compétences avérées, sur la formation initiale et continue des enseignants
- aucun dispositif ambitieux d’accompagnement financier des étudiants n’est mis en place pour compenser l’allongement de la durée des études et le décalage du concours, écartant ainsi de nombreux étudiants issus des catégories sociales les moins favorisées de ces métiers.

Les organisations signataires exigent la remise à plat de la réforme impliquant le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés et l’ouverture indispensable de réelles négociations. Elles revendiquent la mise en place d’une réforme de la formation des enseignants qui réponde aux besoins du système éducatif et permette une véritable formation professionnelle des futurs enseignants. En conséquence, elles demandent :

- une réelle amélioration de la formation de tous les enseignants et la reconnaissance de celle-ci par l’obtention d’un master
- de revenir sur la place des épreuves d’admissibilité au cours du cursus actuellement prévue par la réforme afin de garantir une place des futurs concours compatible avec la conception de masters de qualité intégrant les dimensions disciplinaires et professionnelles nécessaires à l’exercice du métier et permettant la réussite des étudiants et une réelle réorientation de ceux ayant échoués aux concours.
- une évolution du contenu des épreuves des concours fixées nationalement en concertation avec les organisations représentatives permettant d’évaluer les futurs enseignants sur l’ensemble de leurs compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à leur métier
- un recrutement des futurs enseignants au même niveau pour tous les concours (PE, CPE, PLP, CAPET, CAPES, CAPEPS)
- un cadrage national des masters dits « intégrés » garantissant l’articulation entre une professionnalisation progressive et la formation disciplinaire, assortie d’une carte nationale des formations garantissant l’égal accès de tous sur le territoire à la préparation des concours. L’acquisition des compétences professionnelles doit progressivement se renforcer avec l’avancée dans le cursus universitaire.
- une année de fonctionnaire stagiaire post-concours qui comporte au moins un mi-temps pour la poursuite de la formation professionnelle
- des garanties réelles sur le rôle, les fonctions et les moyens humains et financiers des IUFM dans la formation initiale et continue des futurs enseignants au sein des universités
- la mise en place de dispositifs d’accompagnement financier renforcés et pérennes pour les étudiants afin de garantir la mixité sociale du recrutement des futurs enseignants
- des modalités adaptées pour les candidats des PLP des disciplines professionnelles et les non titulaires (VAE, cycle préparatoire…)

Face à une situation qui semble aujourd’hui bloquée et à des arbitrages présentés comme définitifs, nous affirmons notre détermination à imposer par l’action des choix que le gouvernement nous refuse depuis 18 mois. Nous demandons que l’année scolaire en cours ne soit pas à nouveau gâchée par des bricolages successifs mais permette l’ouverture de réelles négociations. Si de profondes inflexions ne sont pas rapidement apportées au projet de réforme, le gouvernement prépare les conditions d’une situation explosive dans les universités et les établissements scolaires lors de la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2010.

Parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend, les organisations signataires appellent à une journée nationale de mobilisation mardi 15 décembre dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur (notamment dans les IUFM) pouvant se traduire par des initiatives de grèves, des rassemblements, des assemblées générales de débat, des manifestations, afin de dénoncer le projet régressif du gouvernement pour la formation des enseignants et d’exiger une réforme répondant aux besoins du système éducatif, permettant une vraie formation professionnelle et garantissant une réelle élévation de la formation des futurs enseignants conforme aux attentes de la société.

Signataires :

- UNEF
- FSU, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNUEP-FSU, SNESUP-FSU, SNEP-FSU
- Fédération UNSA Education, SE UNSA, Sup Recherche UNSA, A et I UNSA, SNPTES UNSA, SI.EN UNSA
- SGEN CFDT
- FERC Sup CGT, CGT Educ’Action
- FCPE
- UNL
- FIDL

document au format PDF:

Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...
Source : http://cgteduc93.free.fr/?+Vers-une-journee-d...


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Réussir la masterisation et la démocratisation des recrutements :

Communiqué de l’union nationale CGT-Educ’action

Luc Chatel et Valérie Pécresse ont au moins une qualité : une grande capacité de rassemblement… des organisations syndicales, de lycéens et de parents, des autorités universitaires (CPU et CD IUFM) qui se retrouvent contre les projets des deux ministres sur la formation des maîtres. C’est le sens de la large mobilisation du mardi 15 décembre. Les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur montrent qu’ils ne maitrisent ni le calendrier ni la méthode d’une réforme de la formation mal engagée et non amendable de notre point de vue. L’objectif est de supprimer, encore et toujours, des postes à l’image des précédentes "réformes" du 1er degré et du bac professionnel. Ici, les postes de fonctionnaires stagiaires sont remplacés par des stages en responsabilités (108 heures) pour des étudiants vacataires et bouches trous ; là, une année de formation en alternance entre le terrain (1/3) et l’IUFM (2/3 temps) remplacé par une formation partagée (50/50). A terme, ce sont les IUFM (jamais cités) qui risquent de disparaitre dans les tours de passe de passe des ministres. Former moins pour supprimer plus… de postes, c’est la traduction dans l’Education des slogans simplistes que l’on retrouve au plus haut sommet de l’Etat. C’est non seulement hypothéquer l’avenir des candidats qui préparent les concours mais c’est aussi et surtout ne pas donner les outils aux futurs personnels de l’Education nationale pour permettre la réussite de tous les élèves. C’est une génération d’étudiants et d’élèves sacrifiés sur l’autel de la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux. Le bouclier fiscal et l’épée de la RGPP taillent en pièce un modèle social et une ambition pour l’Education.

Une autre réforme est possible financée par un projet de justice fiscale de redistribution du capital. Il s’agit à la fois d’assurer une nécessaire hausse de la qualification des personnels par une reconnaissance sous forme de diplôme (master) et de permettre une démocratisation des recrutements. Le concours en fin de master 1 (M 1) ou en deuxième année de master (M2) renforce la sélection sociale à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. C’est pourquoi la CGT Educ’action revendique la création d’une allocation d’étude pour tous les étudiants et des moyens renforcés pour la validation des acquis de l’expérience pour les salariés. Le concours aurait lieu au niveau de la licence (L 3), les deux années suivantes à l’IUFM, maison commune reconnue des personnels du 1er et du 2nd degrés. Ces années se feraient avec le statut de fonctionnaire-stagiaire permettant une formation progressive et accompagnée débouchant sur un master (bac 5). Cela coûte cher… mais répond aux besoins des élèves et à l’ambition juste de la réussite de tous.

C’est le sens de la pétition "Enseigner, un métier qui s’apprend" que la CGT Educ’action fait signer.

Ni pure protestation, ni plate soumission, la CGT Educ’action porte donc sur la question de la masterisation une revendication positive (deux années de formation payées), cohérente (deux années débouchant sur un master) et crédible (proposée par de nombreux collectifs – Grenoble par exemple)…

La CGT Educ’action fera entendre sa voix et cette voie, mardi 15 décembre, dans tous les IUFM !

Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...


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De quels enseignants voulons-nous ?

Communiqué de la FCPE

La FCPE vient de prendre connaissance de ce qui doit servir de circulaire de cadrage à la mise en place des masters de recrutement des enseignants.

La FCPE constate que cette circulaire ne cadre rien, ni en termes d’horaires ni en termes de contenu.

Cette circulaire évacue totalement l’importance de la formation pédagogique pourtant si fondamentale aux enseignants dans l’exercice de leur métier.

Alors qu’on allonge la durée d’études, aucune exigence réelle n’est posée en ce qui concerne la pédagogie et la psychologie de l’enfant. Une année d’études supplémentaire pour moins d’enseignement professionnel : telle est la proposition du ministère. Pour la FCPE, enseigner est un métier qui s’apprend. Les parents ne peuvent se satisfaire d’enseignants n’ayant qu’une vague idée de ce qu’est un enfant, un élève !

Chacun sait que la formation est largement pilotée par les concours de recrutement.

La FCPE demande que, si les concours ont lieu en fin de parcours de formation, ils prennent en compte ces éléments et comportent une épreuve de pédagogie, une épreuve de psychologie de l’enfant et une sur la connaissance du système éducatif.

Pense-t-on que les choses pourront évoluer positivement, tant qu’on ne changera rien sur le fond ?

Pense-t-on que les enseignants qui déclarent, déjà, avoir du mal à intégrer les nouvelles technologies dans leur classe, qui peinent à gérer l’hétérogénéité des élèves de leur classe y parviendront mieux si la sélection au concours ne se fait quasi exclusivement que sur les disciplines ?

La FCPE constate en outre que les IUFM sont les grands absents de cette circulaire !

Sur quels potentiels se ferait cette formation professionnelle alors ? Enfin, la FCPE condamne fermement l’impasse faite par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les bourses aux étudiants. Le recrutement d’aujourd’hui assure une année de fonctionnaire stagiaire. En plaçant le concours après la 5eme année de formation, la réforme exige deux années d’études non rémunérées supplémentaires.

De quel droit veut-on écarter les classes moyennes ou populaires de cette formation ? De quel droit veut-on réserver le métier d’enseignant à une classe sociale favorisée ?

Comment peut-on oser croire ou faire croire que le rétrécissement social du recrutement des enseignants n’est pas programmé puisqu’aucun engagement réel de prise en charge nécessaire n’est pris au-delà des 3000 euros une fois pour toute pour un stage éventuel ? Ce sont de nos enfants dont il s’agit, élèves et peut-être futurs enseignants !

C’est de l’école de demain dont il s’agit et de la formation d’enseignants qui exerceront pendant des dizaines d’années ! La FCPE demande solennellement le retrait de ce texte qui ne conduit qu’à l’effondrement de la formation pédagogique des enseignants.> Elle exige la réécriture profonde d’un vrai cadrage qui impose des heures de formation pédagogique des enseignants en plus grand nombre sans pour autant rejeter leur formation disciplinaire, chose possible avec une année d’études en plus.

C’est dans cet esprit que la FCPE appelle avec les autres organisations ou associations d’élèves, d’étudiants, d’enseignants, d’universités, et mouvements pédagogiques à se mobiliser le 15 décembre pour le retrait des décrets.

La FCPE

Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...


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Motion de "Sauvons l'Université"

Sauvons la formation des enseignants.

Le 15 décembre, poursuivons l’offensive contre la mise en œuvre de la réforme

Chères et chers collègues,

La journée du 15 décembre sera importante pour démontrer notre unité et notre détermination dans le rejet de la masterisation que le gouvernement veut imposer, à tout prix, et dont nous mesurons tous les conséquences délétères sur les étudiants et les élèves, la formation des enseignants et l’avenir des cursus universitaires.

Depuis des mois, nous avons réussi à retarder la mise en œuvre de ce projet. Le 13 novembre, le gouvernement en a livré une version qu’il veut « définitive ». Tous les acteurs de ce dossier ont souligné l’absurdité et le danger de ce texte. Le 8 décembre, le ministère a communiqué aux syndicats le projet de circulaire de cadrage qui démontre à la fois sa désinvolture et son souverain mépris pour les formations universitaires (voir l’analyse détaillée du dernier état du dossier par Alexis Grélois : « Le cadrage de la masterisation : quand Ubu rencontre Kafka » http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3239).

Plus que jamais, cette « réforme » est inacceptable.

Rendons-la impossible, refusons obstinément d’obéir aux oukases ministériels, faisons preuve, ensemble, de ce « bon sens » dont le gouvernement nous rebat les oreilles depuis des mois, poursuivons la grève des maquettes, refusons de nous rendre complices de la destruction de la formation des enseignants et exigeons le retrait des décrets de juillet 2009.

Vous trouverez ci-dessous une liste des prises de position collectives contre la réforme. Ce bilan provisoire de l’action menée dans les Conseils, par les sociétés savantes, des syndicats, des associations, démontre notre unité et notre détermination.

Rendons visible notre refus massif en participant aux nombreuses actions locales prévues pour la journée du 15 décembre, en faisant voter dès que possible des motions dans toutes les instances possibles, conseils centraux, conseils d'UFR, sociétés savantes.

TOUS ENSEMBLE, SAUVONS LA FORMATION DES ENSEIGNANTS!

LE 15 DECEMBRE, POURSUIVONS L’OFFENSIVECONTRE LA MISE EN œuvre DE LA REFORME!

Le CA de SLU

Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 14 décembre 23h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10308