jeudi 26 novembre 2009 à 11h
Le gouvernement lance l'offensive contre les salariés sans papiers en lutte
https://paris.demosphere.net/rv/10273
Communiqué commun CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires, Ligue des droits de l’Homme, Cimade, Autremonde, Femmes Egalité, RESF, Droits devant ! :
Hier, les grévistes sans papiers intérimaires du bâtiment occupaient pacifiquement, avec les onze organisations qui les soutiennent, la Tour Axa à La Défense, dont ils avaient été expulsés la semaine précédente. Ils en ont été évacués selon la même procédure, sans décision judiciaire, sur simple demande téléphonique de patron à police...
Les grévistes sans papiers dérangent : ils sont trop visibles. Les faits dont ils imposent la reconnaissance sont avérés : ils ne prennent le travail de personne, ils sont des travailleurs comme les autres, ils vivent comme tout le monde, ils sont toute une part de la France qui se lève tôt, très tôt...
Et pendant ce temps, là-haut on s'agite et le bouquet de déclarations est trop fourni pour ne pas signifier que le gouvernement a décidé de passer à l'offensive publique et d'imposer l'épreuve de forces. Darcos dénonce le travail « illégal », Besson combat l'immigration « illégale », Hortefeux s'occupe des occupations « illégales », Alliot-Marie criminalise la solidarité « illégale ». Et c'est à une véritable salve de circulaires que le gouvernement s'occupe.
Tout se passe comme si le gouvernement voulait matraquer l'idée que le problème majeur de la France était aujourd'hui celui de son invasion par des vagues d'immigrés clandestins. C'est faux et idiot. C'est malsain et dangereux. Mais la fonction politique de l'opération est évidente : il ne s'agit pas de faire preuve d'intelligence économique et sociale, mais de sécuriser la droite et l'extrême droite de son camp politique.
Les salariés sans papiers ont besoin de notre soutien. Les onze organisations syndicales et associations organisent deux rassemblements :
- mardi 24 novembre, à 17h30 devant la Direction générale du travail, métro Javel
- jeudi 26 novembre de 11h à 13h, devant le ministère du Travail, métro Varennes