thèmes : écologie, travail
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mercredi 2 décembre 2009 à 9h30

La crise écologique une question syndicale - Paris

RENCONTRE FSU / SOLIDAIRES
le 2 décembre 2009 à PARIS

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Le mouvement syndical manque de débats de fond. Trop souvent chaque organisation reste enfermée dans ses débats internes et ses propres certitudes, les positionnements tactiques l’emportant sur la nécessité de construire des convergences basées sur un travail de réflexion poussé. Cette recherche de convergences est d’autant plus nécessaire que le mouvement syndical reste divisé et soumis à des interrogations quant à son efficacité pour transformer la société. La FSU et l’Union syndicale Solidaires ont décidé d’y réfléchir ensemble. Ce travail en commun concerne un certain nombre de « grands » sujets interprofessionnels qui sont, ou devraient être, au coeur de l’action syndicale. Il est évidemment ouvert à toutes les organisations syndicales qui voudraient s’y joindre.

DÉBATTRE ENSEMBLE POUR AGIR ENSEMBLE TEL EST L’ENJEU DE CES RENCONTRES


Le mois de décembre 2009 verra se réunir à Copenhague la 15ème conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Cette réunion s’avère particulièrement importante. Pour la première fois dans son histoire, l’humanité se trouve aujourd’hui confrontée à une question politique mondiale qui oblige à la solidarité. La conférence devra se prononcer sur les mesures à prendre pour lutter contre le dérèglement climatique alors que le protocole de Kyoto arrive à sa fin en 2012.

Trois enjeux fondamentaux sont sur la table.

Le premier renvoie au pourcentage de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sur lequel les États sont prêts à s’engager. Derrière cette question se trouve celle des rapports Nord-Sud et de la dette écologique que les pays du Nord ont contractée envers le reste de la planète. Enfin, la lutte contre le réchauffement climatique est aujourd’hui l’objet d’une OPA par la finance libéralisée qui veut généraliser les mécanismes de marché et promeut une écologie financière. Copenhague verra-t-il la victoire de l’écologie de marché ? C’est le troisième enjeu de cette conférence.

Des questions majeures posées au mouvement syndical

Au-delà, la crise écologique pose des questions majeures au mouvement syndical. Les ressources de la nature ne sont pas infinies et l’organisation économique et sociale ne peut disposer de l’écosystème comme elle l’entend. La crise écologique est le produit direct d’un mode de développement productiviste qui considère la nature comme un simple réservoir où l’on peut puiser des ressources et comme une décharge publique où l’on peut déposer les résidus de l’activité économique. Ce mode de développement a été induit par la logique de maximisation du profit portée par le capitalisme et considérablement aggravé par les politiques néolibérales menées depuis plus d’un quart de siècle qui ont accentué les processus de privatisation des biens et des services et de marchandisation du vivant.

Articuler réellement revendications sociales et écologiques

Le mouvement syndical s’est historiquement coulé dans la logique productiviste du capital. La recherche d’un bien-être pour les salariés s’est focalisée, à juste titre, sur le partage de la richesse produite, « le partage des fruits de la croissance », en ne s’interrogeant pas sur le contenu de celle-ci et en sous-estimant souvent les conséquences sur la planète. Si cette attitude n’est aujourd’hui plus de mise, beaucoup reste à faire pour articuler réellement revendications sociales et préoccupations écologiques dans une perspective d’une remise en cause profonde du mode de développement productiviste. Le défi à relever est de combiner la satisfaction des besoins sociaux, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle mondiale, et les solutions à mettre en oeuvre pour répondre à la crise écologique.

Il y a urgence et aucune organisation syndicale ne peut aujourd’hui prétendre pouvoir le faire toute seule.


PROGRAMME DE LA JOURNÉE

MATIN

9H30-10 heures

Accueil des participants

10 heures ouverture de la rencontre

10h15 Réchauffement climatique : quels scénarios pour demain ?

Intervention de Robert Kandel, astrophysicien, chercheur au laboratoire de Météorologie Dynamique, spécialisé dans l’étude des climats et l’observation spatiale de la Terre.

11 heures - 13 heures – table ronde N°1

Enjeux de Copenhague, quelles alternatives face à l’écologie de marché ?

Le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre n’est plus contesté et l’urgence à y répondre est largement reconnue. Les pays développés sont les principaux responsables de cette situation dont les conséquences touchent en premier lieu les pays en développement et les populations les plus précaires. Or dans le cadre des politiques néolibérales, la crise climatique est surtout vue comme une opportunité économique pour une nouvelle croissance, « verte », et pour le développement de la finance carbone. La Conférence de Copenhague doit mettre en place un protocole pour faire suite à celui de Kyoto : devront être définis et répartis entre les différents pays à la fois les plafonds d’émissions à ne pas dépasser, les modes de régulation et de financement. Comment concilier objectifs écologiques et exigences de solidarité et de justice sociale ? La finance carbone peut-elle être une solution ? Quelles sont les alternatives à la marchandisation du climat, des forêts, des terres ? Quelle fiscalité écologique globale ? Quelle est la politique de l’Union européenne (première à avoir un marché des permis d’émissions de CO2) ?

13 à 14 h e u r e s – PAUSE REPAS

APRÈS-MIDI

14 heures - 16 heures – table ronde N° 2

Syndicalisme et enjeux environnementaux :

Le mouvement syndical s’est ancré dans la revendication du « partage des fruits de la croissance ». La crise écologique oblige pourtant à interroger le sens du mot « croissance » et à promouvoir un autre mode de développement. Comment combiner justice sociale et impératifs écologiques ? Comment stimuler une industrie, une agriculture, des transports, des bâtiments, des énergies durables ?

Face à la crise économique, dans leur déclaration commune de janvier 2009, toutes les organisations syndicales françaises, dont la FSU et Solidaires, portent la revendication d’une relance éonomique en particulier par la consommation des ménages. N’y a-t-il pas une contradiction avec la nécessité de rompre avec la logique productiviste ?

16h15 Déclaration de clôture


MODALITÉS PRATIQUES

➨ Se rendre au cedias
CEDIAS-Musée social
5, rue Las Cases, 75007 Paris
Métro Solférino (ligne 12)
Bus 63, 83, 84 et 94
arrêt Solférino-Bellechasse

COUPON RÉPONSE
➨ Comment s’inscrire
Les débats sont ouverts à toutes et tous dans les limites des capacités d’accueil de la salle (210 personnes).
Pour s’inscrire renvoyez le coupon ou inscrivez-vous par email.

Source : http://www.solidaires.org/article27928.html

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10196