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jeudi 28 mars 2013 à 14h30

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Manifestation et grève dans l'éducation

Trajet / parcours: rv 14h30 Luxembourg, en direction du ministère.

  • abrogation immédiate du décret sur les rythmes scolaires
  • ouverture de réelles négociations sur les revendications des personnels

Appel des fédérations nationales à la grève le jeudi 28 mars 2013

Après la très forte mobilisation lors de la grève nationale du 12 février, le ministre n'a apporté aucune réponse aux personnels.

Il a pris ainsi la responsabilité d'aboutir à une situation de blocage dans le premier degré.

Le lundi 25 mars, à l'appel de leurs syndicats départementaux (SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, CGT Educ'action, SUD Education, STE 75 CNT), les professeurs des écoles seront à nouveau en grève à Paris pour l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

Cette réforme inacceptable n'a reçu l'approbation d'aucune organisation syndicale. Le ministre doit rediscuter avec les personnels et leurs organisations syndicales dans les plus brefs délais.

Pour cela, il doit abroger le décret sur les rythmes scolaires et mettre en chantier un autre projet qui réponde aux besoins des élèves et aux revendications des personnels.

Pour nos fédérations, la politique gouvernementale sur la question des rythmes scolaires s'inscrit dans la logique de la loi d'orientation qui va dans le sens d'une territorialisation de l'école et d'un éclatement du cadre de référence nationale avec :

  • Le pilotage des cartes de formation professionnelle,
  • La prise en charge des services d'orientation par les régions,
  • Le transfert aux collectivités locales de missions dans le premier degré comme dans le second degré.

Un pas supplémentaire sera franchi vers une décentralisation de notre système éducatif.

Toutes ces raisons nous amènent à nous opposer au projet de loi présenté par Vincent Peillon.

Sur de nombreux autres sujets, nos fédérations constatent que le gouvernement ne rompt pas avec les politiques précédentes. Les salaires et traitements ne sont toujours pas revalorisés, les fondements mis en place par la loi Fillon de 2005 ne sont pas remis en cause, la programmation budgétaire est très insuffisante, comme le confirme la communication des mesures de carte scolaire et des dotations horaires pour la rentrée 2013. Les conditions de vie et de travail, pour de trop nombreux élèves et personnels, continuent à se détériorer et la précarité se développe.

Les fédérations FERC CGT, FNEC FP FO, SUD ÉDUCATION et la FTE CNT se sont rencontrées le mardi 5 mars, elles appellent tous les personnels à faire grève le jeudi 28 mars 2013 et à se réunir pour décider des suites à donner à la mobilisation pour obtenir :

  • l'abrogation immédiate du décret sur les rythmes scolaires
  • l'ouverture de réelles négociations sur les revendications des personnels

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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25125
Source : http://iufmparis.canalblog.com/archives/2013/...
Source : http://www.cgteduc93.fr/spip.php?article5213
Source : http://www.cnt-f.org/fte/?Appel-a-la-greve-le...
Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article557


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Appel de la Fédération SUD éducation

à la grève de toute l'éducation le jeudi 28 mars 2013

Après l'importante grève du 12 février, nous constatons que le ministère ne répond pas aux revendica-tions claires que nous lui avons portées :

  • Pour une amélioration des conditions de travail et de rémunération
  • Pour l'abandon du projet de loi d'orientation sur l'école
  • Pour l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires

Pour s'opposer à ces réformes et obtenir la satisfaction de nos revendications, les fédérations FNEC-FP-FO, FERC-CGT, SUD éducation et FTE-CNT soutiennent l'ensemble des initiatives décidées localement et appellent à une nouvelle étape nationale de la mobilisation le jeudi 28 mars 2013 par une grève de toute l'éducation !

Le discours n'est certes pas le même, au lieu de suppressions massives de postes il y a des créations, la loi énonce plusieurs intentions positives ; cependant, au-delà des mots et de quelques corrections bienvenues, il y a une grande continuité dans volonté d'adapter l'école à l'économie néolibérale (économies budgétaires, soumission au marché, rentabilité...)

Peillon affirme ainsi : « L'éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises ». Le projet de loi d'orientation ne répond pas aux besoins de l'école publique.

Pire encore, certains projets accentuent la dégradation du service public. La programmation budgétaire (qui n'a pas force de loi, et qui sera donc soumise aux aléas de la conjoncture économique) est très insuffisante, elle ne permettra pas de recréer les 80 000 postes supprimés ces dernières années, alors qu'il en manquait déjà avant. Il n'y aura par exemple réellement pour l'an prochain que 6700 équivalents-temps-plein supplémentaires, une fois enlevés les remplacements de départs en retraite. Les mesures de carte scolaire et les dotations horaires pour la rentrée 2013 nous le confirment. Les effectifs des classes ne diminuent pas.

Les salaires ne sont pas augmentés, les conditions de vie et de travail continuent de se détériorer pour les élèves et les personnels.

Pour nous, il faut partir des besoins, et par exemple poser des seuils nationaux d'effectifs-classe et de dé-doublement partout où c'est nécessaire.

Même là où des avancées semblent annoncées, c'est loin de ce qui est nécessaire et avec des contreparties négatives. Par exemple, pour les enfants de 2 ans, le droit à l'accueil pour toute-s n'est pas affirmé ; comme pour le dispositif « plus de maîtres que de classes », cela représente des créations de postes extrêmement réduites quantitativement (quelques classes par département). De plus, ces propositions sont sou-mises à tout un protocole de contrats, d'évaluations et ne sont donc pas généralisables. Les RASED sont une fois de plus laissés de côté, etc.

Rythmes scolaires : imposons l'abrogation du décret !

Le 12 février, la grève a été massive dans le 1er degré, en particulier contre la réforme des rythmes qui va dégrader les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des personnels. Il est de plus en plus clair que ce décret est inacceptable. Il a été très largement rejeté par le Conseil Supérieur de l' Education et le Comité Technique Ministériel. Il n'est soutenu par aucune organisation syndicale.

Une grande majorité des communes refuse de mettre en place cette réforme dans le calendrier souhaité par le ministère. L'écrasante majorité des personnels le refuse.

Le décret doit être abrogé.

Les fondements mis en place par la loi Fillon de 2005 ne sont pas remis en cause.

La plupart des contre-réformes sont maintenues : le livret de compétences et le socle commun pour le primaire et le collège ; le bac pro en trois ans ; la réforme du lycée général et celle du lycée technologique, la mise en concurrence des établissements et des disciplines, les réductions d'horaires, la globalisation pour les langues dans le secondaire, et les évaluations locales sous forme du contrôle en cours de formation au détriment des diplômes nationaux. Les politiques en faveur de l'école privée ne sont pas remises en cause.

Dans le primaire, le fichage par base-élèves se poursuit, le service minimum d'accueil et l'obligation de déclaration préalable également. Dans l'enseignement supérieur et la recherche, le projet de loi n'apporte pas la rupture attendue avec la loi LRU et la loi Pacte pour la recherche.

Il faut en finir !

La précarité n'est pas combattue.

Elle est au contraire renouvelée avec les Emplois d'Avenir Professeur et les Assistants de Prévention et de Sécurité. Enfin, ce projet de loi s'inscrit dans le processus de l'acte III de la décentralisation, avec :

  • un pouvoir accru aux collectivités territoriales dans les conseils d'école et dans les conseils d'administration des établissements du secondaire ;
  • la régionalisation de l'orientation, qui avait été bloquée par la grande mobilisation de 2003 et qui revient aujourd'hui ;
  • la régionalisation de la carte de l'enseignement professionnel initial.

La réforme des rythmes scolaires s'inscrit dans la même logique avec le transfert aux mairies de missions de temps pédagogique complémentaire dans le premier degré.

Avec la décentralisation, un cap supplémentaire serait franchi dans une logique de territorialisation et de contractualisation de l'école incompatible avec l'égalité du service public national, et destructrice pour les statuts des personnels.

Nous le refusons.

Les projets de loi pour l'école, pour l'enseignement supérieur et la recherche doivent être abandonnés et une véritable négociation doit être ouverte pour des lois d'orientation et de programmation à la hauteur des besoins et des enjeux. Il faut que les personnels puissent enfin être entendus.

Voilà pourquoi nous appelons à la grève pour l'abandon de ces projets de loi et l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires. C'est seulement par nos mobilisations que nous pourrons les imposer.

L'ensemble des personnels du service public d'éducation doit se mobiliser.

Pour s'opposer à ces réformes et obtenir la satisfaction de nos revendications, les fédérations FNEC-FP-FO, FERC-CGT, SUD éducation et FTE-CNT soutiennent l'ensemble des initiatives décidées localement et appellent à une nouvelle étape nationale de la mobilisation le jeudi 28 mars 2013 par une grève de toute l'éducation !

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...


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Le 28 mars, mobilisation générale pour n'autre éducation !

Tract CNT-FTE

Après les mobilisations du 31 janvier, et du 12 février derniers, les revendications des personnels de l'éducation nationale sont toujours ignorées par le gouvernement socialiste. Pire encore la réforme Peillon, dite de « refondation de l'école » s'inscrit dans la droite ligne des attaques libérales que la droite a faites subir pendant des années au service public d'éducation. Dans les écoles primaires, dans les lycées professionnels, comme dans l'ensemble des secteurs éducatifs, cette loi d'orientation va un peu plus déliter le service public, nos conditions de travail, comme les conditions d'apprentissage de nos élèves.

Jeudi 28 mars, de la maternelle à l'université, nous sommes tous concernés par la lutte et par la grève !

Dans les écoles primaires

La réforme des rythmes scolaires est une honte ! Contrairement aux propos du ministre, il est évident que cette réforme ne tient pas compte des rythmes de vie et d'apprentissage des enfants. En agitant la fumée des activités périscolaires et de la réduction hebdomadaire de la durée des cours, le gouvernement ne répond en rien à la problématique de l'enfermement scolaire, et les élèves passeront bien plus de temps à l'école.
N'oublions pas de rappeler que rajouter une demi journée d'école dans la semaine a bien sûr un coût ! Frais de cantines pour les parents, salaires d'animateurs périscolaires à la charge des communes... la réforme des rythmes scolaires c'est avant tout plus d'inégalités dans l'accès à l'éducation !

Dans le secondaire

La décentralisation des services d'orientation comme des cartes de formation professionnelle, est une attaque claire est directe du service public ! Alors que l'orientation est une problématique lourde de notre système éducatif, voilà que le PS fait le choix, non seulement d'en réduire les moyens, mais de déléguer cette responsabilité aux collectivités territoriales. Alors que l'on nous évoque déjà la réduction des moyens à 1 seul CIO par département, tandis que les COP dans les établissements ne peuvent répondre à la demande, il est évident que la qualité du service en subira les conséquences de façon inégales en fonction des régions.

Les DHG, tout comme le nombre de postes de personnels éducatifs, ne sont toujours pas à la hauteur des moyens nécessaires. L'académie de Nancy-Metz verra encore ses effectifs diminuer à la rentrée de septembre, alors que nous connaissons tous une réalité quotidienne qui nous empêche de répondre au besoins des élèves. Classes sans profs, congés maladies non remplacés, vie scolaire en sous effectifs, cette dure réalité est depuis longtemps insupportable ! Recteur comme ministre connaissent parfaitement cette situation, et il semble que motions de personnels et votent en CA ne fassent toujours pas infléchir cette odieuse politique d'austérité !

Pour toutes et tous, salariés et usagers de l'éducation

Salaires et traitements ne sont toujours par revalorisés, le recours aux contrats précaires ou de droits privés se renforce, alors que Peillon a créé un nouveau statut d'étudiant précaire : les emplois avenir professeurs. Tandis que dans le même temps, les conditions de vie et de travail pour les élèves et leurs parents continuent à se détériorer à mesure que la précarité se développe !

L'ensemble de la politique libérale pour l'éducation instaurée par la réforme Fillon de 2005 est toujours en vigueur : disparition des RASED, dispositif ECLAIR et suppressions de moyens dans les établissements les plus défavorisés.... Tout comme les différentes mesures contre pédagogiques chères à la droite : fichage des élèves, socle commun et Livret Personnel de Compétences ne sont pas remis en cause !

Parce que nous voulons d'une autre école, juste, égalitaire et à la hauteur de ses ambitions...

Mobilisation générale, tous en grève le 28 mars !

Source : http://www.cnt-f.org/le-28-mars-mobilisation-...


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Nos revendications doivent aboutir ! En grève le 28 mars !

SUD Éducation 92

Dans le 1er degré, nous subissons une « réforme » des rythmes scolaires à la va vite, sans concertation avec les travailleurs de l'éducation, qui va à l'encontre des intérêts des élèves et des personnels. Une semaine plus lourde, sans coupure le mercredi, une présence quotidienne au moins aussi longue, des programmes tout aussi inadaptés, des activités péri-scolaires tout aussi insuffisantes, un mauvais taux d'encadrement …

Cette réforme ne fera qu'accentuer l'inégalité entre les élèves selon qu'ils sont scolarisés dans une commune riche ou pauvre. Elle remet en cause la caractère national de l'éducation.

Nous exigeons le retrait de ce projet et une refondation qui implique les personnels en prenant aussi en compte d'autres aspects comme les effectifs dans nos classes... Le débat sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié d'une réflexion de fond sur une école émancipatrice.

Dans les collèges et les lycées, les Dotations Globales Horaires de notre département sont largement insuffisantes.

Nous exigeons donc des moyens horaires et un nombre de postes suffisants pour pouvoir faire notre métier dans des conditions enfin acceptables.

Les effets néfastes de la réforme des lycées (dans les trois voies) sont désormais avérés : réduction des spécialités, fin de nombreux dédoublements de classe, des programmes impossibles, des classes surchargées... En langues, une partie de l'épreuve du baccalauréat n'est plus nationale. La réforme des lycées n'a jamais servi qu'à habiller des suppression de postes, tout en dégradant nos conditions de travail.

Dans les lycées pro la carte des formations passe sous la tutelle des régions. Ca suit une logique de détermination sociale et géographique. Dans tous les degré le livret de compétence est toujours là contre lequel nous nous battons.

Nous exigeons l'abrogation de la réforme des lycées dans les trois voies et, dans l'immédiat, le retour aux horaires, aux dédoublements et aux contenus d'enseignement qui existaient avant la réforme.

Pour faire entendre nos exigences, pour le service public de l'éducation nous appelons à la grève le jeudi 28 mars 2013 et à se réunir en Assemblée Générale.

SUD Education 92

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...


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De la maternelle à l'université,

toutes et tous en grève et dans la rue le jeudi 28 mars 2013 !

SUD Éducation Paris

Après la très forte mobilisation lors de la grève nationale du 12 février, le ministre n'a apporté aucune réponse aux personnels. Les salaires et traitements sont toujours bloqués, les conditions de travail continuent de se détériorer, SUD Éducation Paris constate que le gouvernement ne rompt pas avec les politiques précédentes et c'est dans tous les établissements, pour tous les personnels que la politique gouvernementale sape le service public d'éducation.

Dans le premier degré, Peillon et Delanoë ont pris ainsi la responsabilité d'aboutir à un passage en force : le lundi 25 mars, à l'appel de leurs syndicats départementaux (SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, CGT Educ'action, SUD Éducation, STE 75 CNT), les professeurs des écoles seront à nouveau en grève à Paris pour l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

Dans les lycées généraux et les collèges, la réforme Darcos-Chatel n'est toujours pas abrogée. Le cadre actuel aboutit à des classes surchargées, les demi groupe supprimés, des DHG de misère où les collègues de chaque discipline se disputent les miettes. Encore et toujours la pression hiérarchique, le manque de personnels, l'aggravation de la précarité pour bon nombre de collègues. Les réformes engagées sur le baccalauréat de langue remettent en cause le cadre national des diplômes.

Dans les lycées professionnels, la carte des formations professionnelles attribuée aux régions : plus de pouvoir aux potentats locaux élus et patronaux qui choisiront selon leurs besoin les formations de l'Éducation Nationale ! Des conditions de travail qui se dégradent, des emplois de plus en plus précaires avec la contractualisation des "M2" (étudiants en master 2ème année) Transférés à la région et au département en 2003, les agents techniques subissent déjà les conséquences catastrophiques de ces changements : aggravation des conditions de travail (manque de personnel), annualisation des heures de travail (flexibilité), renforcement de la hiérarchie, privatisation de services.

Dans l'enseignement supérieur, après des Assises sans consultation des personnels, la loi Fioraso-LRU2 ne résorbe pas la précarité, laisse les universités autonomes gérer elles-même la faillite, conforte les PRES non démocratiques sous forme de communautés d'universités et acte leur régionalisation, remet en cause l'habilitation nationale des diplômes et proroge les comités de sélection de la LRU. Ici encore, aucune rupture, c'est la cerise hollandaise sur le gâteau sarkozyen.

  • Titularisation de tous les personnels sans condition de concours et de nationalité
  • Embauche à la hauteur des besoins réels exprimés par les personnels
  • Retrait de la loi d' « autonomie » (LRU) et de la LRU2
  • Réduction du temps de travail
  • Augmentation générale des salaires
  • Corps unique des personnels. Même statut, même salaire !
  • Nationalisation (sans indemnités, ni rachat) de l'école privée

Toutes et tous à la manifestation !

Départ à 14h30 de la place Edmond Rostand (RER Luxembourg), en direction du ministère

SUD Éducation Paris

http://sudeducation75.org/spip.php?article561

Source : message reçu le 22 mars 16h


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Une lutte qui ne perd pas le rythme

SUD Éducation

Au cours des 3 premiers mois de la rentrée scolaire 2012-2013 les projets ministériels se font connaître. Pour SUD, la refondation n'est que le prolongement de l'école libérale de Darcos/Chatel : le socle, le LPC, les programmes de 2008, les mesures contre les désobéisseurs maintenues... C'est dans ce contexte, que les rythmes scolaires sont mis sur le devant de la scène. Pour beaucoup, c'est la douche froide, la conception de l'école et du travail qui se dessine est bien loin de ce que porte SUD, les contreparties attendues en lieu et place du mercredi matin ne sont pas au rendez vous, le discours sur le bien être de l'enfant justifie la nécessité des mesures prises sans consultation des personnels. Dans les écoles, il apparaît clairement que le décret des rythmes scolaires va dégrader les conditions de travail de tous les travailleurs sans pour autant améliorer les conditions d'apprentissage des élèves. SUD Éducation porte rapidement des critiques sévères sur le décret

Au mois de décembre la lutte contre la réforme des rythmes scolaires s'enclenche. Le mercredi 19 décembre une manifestation à l'appel de l'Intersyndicale complète (SUD, FO, SNUipp, CNT, UNSA, CGT) a réuni plusieurs centaines de personnes dans le froid entre la Sorbonne et la mairie de Paris. À Paris a lieu une Assemblée Générale centrale qui réunit des centaines de personnes ainsi que des AG d'arrondissements notamment dans des quartiers qui d'habitude sont extrêmement calmes. L'AG parisienne appelle à une grève dès la rentrée de janvier.

Dans les Hauts-de-Seine l'école maternelle Henri Wallon de Gennevilliers a appelé les collègues à faire grève le 18 décembre. Les syndicats SUD Éducation 92 et CGT Educ'action 92 ont tout fait pour donner le plus d'écho possible à cette journée. Ils ont organisé une Assemblée Générale pour que le mouvement continue en étant contrôlé par la base. Elle a contenu plus d'une cinquantaine de personnes (sur au moins 120 grévistes) et a décidé d'un nouveau débrayage le 17 janvier. Le nombre de grévistes ce jour là est encore plus grand (plus de 170). Ils décident de rejoindre les collègues parisiens qui feront leur première grève le 22 janvier.

Ce 22 janvier la grève à Paris est historique ! 90% de grévistes à l'appel de l'intersyndicale parisienne unitaire. Certaines écoles sont fermées pour la première fois depuis mai 68... Le mouvement grandit dans les Hauts-de-Seine (230 grévistes à l'appel des syndicats SUD et CGT). Elle mord aussi en Seine-Saint-Denis avec plusieurs écoles fermées, ainsi que dans d'autres départements. Environ 350 personnes (dont 50 du 92 et d'autres du 93) se réunissent à la bourse du travail de Paris et décident d'appeler à une grève nationale début février.

Une intersyndicale nationale composée par SUD, CGT, FO, CNT, FAEN décide d'appeler à la grève le 12 février sur plusieurs mots d'ordre : abrogation du décret mais aussi retrait du projet de loi de refondation. Devant la réalité du terrain et la volonté de la base d'être en grève, le SNUipp finira plus tard par appeler sur ses propres mots d'ordre, en organisant parfois AG, rassemblement ou cortèges séparément demandant une « politique ambitieuse pour l'école », c'est à dire des amendements à la refondation et au décret sur les rythmes. Au niveau parisien, le SNUipp et le SE Unsa ne peuvent pas se permettre de sortir de l'intersyndicale et des AG de grève qui demandent l'abrogation et le retrait des projets. L'Unsa refuse d'appeler à la grève nationalement ce jour. Quant à la CFDT, elle soutient ouvertement la réforme... L'unité intersyndicale parisienne semble être assez unique sur l'ensemble du territoire.

Pourtant la grève nationale du 12 février est incontestablement très réussie. Le taux de grévistes est important : plus de 60%, près de 80% à Paris et dans les Hauts-de-Seine. La manifestation se termine tout près du ministère de l'éducation nationale où les CRS envoient des bombes lacrymo sur des enseignants atterrés d'être gazés sous un gouvernement prétendument de gauche ...

Pour autant la mobilisation en cours est atypique. Ce mouvement touche toute l'organisation de l'école et des familles : les enseignants, les personnels techniques, les animateurs, l'organisation des temps partiels, les disponibilités des locaux, les liens avec les autres établissements du quartier (école élémentaire et maternelle, collège...). Sur Paris, les personnels des conservatoires, des centres d'animations, des bibliothèques, les administratifs vont être à leur tour fortement impactés. On modifie les missions, on bouleverse les vies, on aggrave les conditions de travail sans consulter les personnels concernés sur les conséquences professionnelles, tant matérielles que pédagogiques et sur les conditions de salariés. À Paris - contrairement au 92 -, ce mouvement est mené plus par une intersyndicale unitaire que par les AG de grève, la question de la reconduction ne s'est pas imposée alors que le rythme des rendez-vous de mobilisations est aussi soutenu qu'en grève reconduite : réunion publique, AG de secteur, rencontre avec les parents dans les écoles, création de collectif de parents, manifs... Les réunions publiques organisées par la mairie de Paris devaient constituer la pseudo concertation de la mairie. Elles seront surtout les moments d'opposition réelle et directe entre la mairie et les enseignants parisiens, les parents, les personnels de la ville opposés au projet municipal avec une détermination sans faille. C'est là que le bras de fer mairie/enseignants/parents s'est joué, légitimé par les très fortes mobilisations antérieures. La mairie n'a pas d'arguments, elle ne trouve aucun militant travaillant dans l'éducation pour convaincre sur son projet ; les présents à ces réunions ne sont pas dupes et ne voient là qu'une logique d'appareil politique soutenant le projet d'un gouvernement du même bord et non pas un projet prenant en compte les demandes des personnels et des usagers. Après avoir envoyé la première adjointe de Paris, Anne Hidalgo, Bertrand Delanoë a dû mouiller sa chemise pour les deux suivantes, sortant de ses gonds à plusieurs reprises, qualifiant les représentants syndicaux de suppôts de l'UMP et de honte du syndicalisme, rejoignant par le discours le mépris affiché par Bruno Julliard quelques semaines pus tôt. Face au mépris municipal, la colère des personnels est sans équivoque, les réunions deviennent des tribunes virulentes. Lors de la dernière réunion, Delanoë souffle à ses collaborateurs devant les caméras : « Il n'y aura pas de cinquième réunion, ils sont insupportables, insupportables ! ».

Pour réussir à faire passer son vague projet (augmentation de la pause méridienne puis plusieurs scénarii dont nous ne savons pas à l'heure actuelle lequel sera retenu) la mairie instrumentalise les différends entre enseignants et animateurs, exerce des chantages (nombre de postes créé pour les animateurs à condition de passer en 2013), propose de récupérer l'argent prévu pour les mairies passant en 2014... Du côté des parents, les leaders parisiens de la FCPE se positionnent clairement comme un appui du parti socialiste ne tenant pas compte des inquiétudes et des oppositions qui remontent de leurs unions locales et des associations de parents au niveau des écoles. Les conflits internes semblent se multiplier et leurs représentants sont survoltés et insultants dans leurs déclarations publiques. Quant à Delanoë, il méprise et se fâche, fait des sourires puis tance vertement les représentants syndicaux. Le bras de fer continue...

Le 28 févier, avant les vacances de la zone C, des rassemblements et débrayages ont lieu dans le 92 et le 75, en attendant la grève nationale du 28 mars, appelée par SUD, CGT, FO, CNT... L'intersyndicale parisienne appelle aussi à la grève le 25 mars, jour où le conseil de Paris doit trancher s'il applique ou non la réforme en 2013.

La grève contre la réforme des rythmes et la loi d'orientation, pour des postes, de meilleures conditions de travail et de vie, pour une école émancipatrice et populaire se poursuit ! C'est tous ensemble, contre une politique générale de démantèlement du service public, contre le volet III de la décentralisation, contre la précarisation qu'il faut lutter, pour gagner !

Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...