thème : éducation
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mardi 20 janvier 2009 à 13h

2 parties : 1 2

Journée de mobilisation dans l'enseignement Supérieur-Recherche


Assemblée générale des personnels précaires

de l'enseignement supérieur et de la recherche

Dans le cadre de la journée d'action de l'enseignement supérieur et de la recherche -

13-14h30 à l'Université Paris Diderot-Paris 7 -Dalle des Olympiades - Immeuble Montréal -Entrée 105 rue de Tolbiac ou 59 rue Nationale -75013 Paris -Salle des thèses -2e étage à gauche en sortant de l’ascenseur ou à droite en montant par les escaliers

Métro : Olympiades, Tolbiac, Porte d’Ivry

Source: message reçu le 15 janvier 15h


APPEL A TOUS LES étudiants, doctorants et post-doctorants

L’objectif de cette lettre* est double : 1) informer rapidement de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’enseignement supérieur et la recherche ; 2) vous inviter à rassembler nos forces afin de mettre en place une parole et une action efficaces contre des réformes qui concernent au premier chef l’avenir de votre génération, et des générations futures.

Vous êtes nombreux à vous être engagés dans des études supérieures et à avoir entrepris un doctorat, parce que vous aviez l’envie et l’espoir d’obtenir un jour un poste dans le domaine que vous étudiez. Or, depuis que vous avez commencé ou soutenu votre thèse, les conditions de travail ont changé, mais aussi les perspectives de carrière : malgré un discours officiel affirmant que la recherche et l’enseignement supérieur constituent des priorités nationales, 900 postes vont être supprimés en 2009. Cette amputation se traduit par une diminution de 100 postes au concours de chercheurs du CNRS (soit 25% de baisse), et de 200 postes au concours d’enseignants-chercheurs à l’université. Du côté de l’Inserm, le nombre de postes au concours a diminué de 20%. En outre, il faut ajouter que les chercheurs ne seront plus recrutés avant quarante ans (cf. le rapport AERES sur l’Inserm qui sera appliqué à tous les EPST). Par ailleurs, non content de supprimer 25% de ses postes statutaires, le CNRS vient d’annoncer qu’il mettait fin au financement des contrats post-doctorants sur subvention d’État et qu’il n’y aura par conséquent pas de campagne de recrutement de post-doctorants en 2009.

Pour justifier les suppressions de postes dans l’enseignement supérieur et la recherche, V. Pécresse a évoqué un « effort de rationalisation, de bonne gestion ». La méthode ne fait aucun doute : c’est sous la forme précaire que le gouvernement est prêt à augmenter l’emploi dans la recherche. Il s’agit de remplacer les postes pérennes par des emplois de contractuels, sur des CDD courts pour la plupart, financés en bonne partie par l’Agence Nationale de la Recherche (environ 6000 CDD d’une durée moyenne de 14 mois depuis la création de l’ANR en 2005). La rationalisation consiste donc à transformer des emplois stables (ceux qui permettent à leurs titulaires de s’engager dans une recherche risquée, ceux qui permettent d’assurer l’indépendance des chercheurs) en emplois précaires, sur des projets que l’administration ou le gouvernement seront en mesure de piloter. Le salut ne se trouve pas non plus dans le privé : seuls 13% des chercheurs embauchés ont un doctorat.

Si nous nous adressons à vous aujourd’hui, c’est parce que nous savons qu’une autre voie que celle de la précarité est possible, et que nous sommes persuadés qu’une mobilisation efficace peut réussir à mettre un frein à ces réformes.

Des enseignants, des chercheurs et de nombreux collègues ingénieurs et techniciens des universités et des organismes de recherche luttent déjà. En 2008, ils se sont opposés à plusieurs reprises à la mise en place d’un système dont la clé de voûte est la LRU et le démantèlement programmé des grands organismes de recherche. Actuellement, ils se mobilisent contre les étapes les plus récentes de ces réformes telles la mastérisation des concours, le projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs, l’éclatement du CNRS en Instituts, le démantèlement en cours des autres organismes de recherche (CEA, INSERM, INRA, CEMAGREF ), la diminution du nombre des postes et la baisse des budgets contractuels de base des laboratoires. Plusieurs universités ont déjà lancé des grèves administratives, et d’autres s’apprêtent à le faire si leurs revendications ne sont pas entendues. Chercheurs et personnels des universités et des organismes de recherche se mobilisent donc non seulement pour préserver l’avenir de ces institutions, mais aussi et surtout pour que cesse l’insulte faite à ceux qui s’engagent dans la préparation d’une carrière scientifique.

Etudiants, doctorants et docteurs, vous êtes donc au cur de ces débats. Mais le grand absent de ces discussions, c’est vous. Nous savons que vous disposez de peu de temps et que vous êtes soumis à de fortes contraintes et pressions (explicites ou implicites), mais il est clair que la mobilisation aurait plus de poids si vous vous joigniez à des actions comme le blocage des conseils d’administration du CNRS (19 juin, 27 nov.) et de l’INSERM (4 déc.), l’occupation de l’ANR (27 nov.), les réclamations faites à la CPU (18 déc.). Souvenez-vous qu’en 2004, alors que le gouvernement affichait une volonté de précarisation de nos métiers (transformation de 550 postes statutaires en CDD, gel des crédits), la mobilisation massive (lancée à l’initiative de Sauvons La Recherche), avait abouti à un recul spectaculaire du gouvernement et à la création de 2 500 emplois.

Pour ces raisons, nous vous invitons à participer à l’Assemblée Générale organisée le 20 janvier de 13h-15h par les associations Sauvons La Recherche et Sauvons L’Université, afin de vous informer précisément des réformes en cours, mais aussi de réfléchir aux formes de mobilisation et surtout, de définir des actions. Cette Assemblée Générale s’inscrit au programme de la journée de grève et de manifestation appelée par les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Mardi 20 janvier 13h-14h30

Université Paris Diderot-Paris 7
Dalle des Olympiades
Immeuble Montréal
Entrée 105 rue de Tolbiac ou 59 rue Nationale
75013 Paris
Salle des thèses
2e étage à gauche en sortant de l’ascenseur ou à droite en montant par les escaliers
Métro : Olympiades, Tolbiac, Porte d’Ivry
Nous vous invitons à diffuser ce mail aussi largement que possible autour de vous.

SLR et SLU

Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7521