mardi 7 octobre 2008 à 14h
manifestation et grève dans l'éducation - suppressions de postes ... - appel intersyndical
https://paris.demosphere.net/rv/6594
voir aussi : 15h30: manifestation - journée d'action syndicale mondiale
voir aussi : 17h : rassemblement, concert - journée mondiale d'action « pour le travail décent » - CSI
Tous en grève le 7 octobre !
Cortège Education 14h Sèvres-Babylone
puis ensuite : 15h30 Alma-Marceau (voir ici)
puis ensuite : 17h place du Trocadéro (voir ici)
Article de la CGT Educ Action Créteil
A l'heure où la finance mondiale crie au secours et cherche à faire payer ses errements aux peuples et salariés, après s'être enrichis sur leur dos, il est temps de rappeler notre exigence d'une autre répartition des richesses.
Plutôt que de bruler des milliards en bourse, ces richesses, qui existent bien, permettraient de défendre et d'améliorer les services publics dont celui de l'éducation qui en a bien besoin, d'améliorer les conditions de vie des populations, de donner de réelles perspectives d'emploi, à commencer dans le public. Les récents exemples des difficultés des établissements dans le 93 (voir sur le site de la CGT-Educ'action 93) montrent à quel point manque de moyens dans les établissements scolaires et désespérance sociale forment un cocktail explosif.
Ces richesses permettraient également d'augmenter largement les salaires qui stagnent depuis des années alors que l'inflation est à plus de 4%, de financer la protection sociale (sécu, retraites) que Sarkozy annonce vouloir encore mettre à mal.
Alors, dans ce contexte, il est évident que c'est l'intervention des salariés qui pèsera. La journée mondiale pour le travail décent du 7 octobre qui se concrétise en France par une journée d'action interprofessionnelle d'action pour rappeler nos exigences en matière de salaires, d'emploi, de services publics en est une occasion.
Dans l'éducation, la brutalité des récentes annonces de Darcos concernant le budget 2009 avec la suppression de 6.000 postes d'enseignants dans le primaire et 7.500 dans le secondaire (page 3) montre à quel point il est nécessaire de mobiliser massivement pour le 7 octobre.
Au niveau national, la CGT-Educ'action appelle à la grève ainsi que le SNES, le SNEP et le SNUEP. Contre la volonté de restreindre le droit de grève, nous appelons les personnels dans le 1er degré à se déclarer tous grévistes (voir sur le site de la CGT-Educ'action 93)
Au niveau Ile-de-France, la CGT-Educ'action appelle à participer à la manifestation Education.
Dans le 93, nous avons un appel commun avec le SNES et le Snuipp (voir sur le site de la CGT-Educ'action 93).
Dans le 94, nous avons un appel commun avec certaines sections de SUD-Education (voir sur le site de la CGT-Educ'action 94).
Le 7 octobre 2008, les organisations CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA appellent les salariés à participer massivement à la journée d'action syndicale mondiale pour le travail décent à l'initiative de la CSI. Une mobilisation d'ampleur est nécessaire pour promouvoir dans le monde les libertés et la solidarité, avec la volonté de faire reculer la précarité et la pauvreté. ( lire la suite sur le site de la CGT Educ Action de l'académie de Créteil )
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/6594
Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...
La lutte ou l'agonie... Grève mardi 7 octobre 2008
Suppressions de postes, nouveaux programmes, stigmatisation des élèves en difficultés...
Primaire
Darcos, encore une couche
Qu'on ne s'y trompe pas, le samedi libéré cache mal une année qui désorganise profondément notre rôle. Repérer, évaluer, diagnostiquer, classer, répertorier, sélectionner...et ficher, voilà désormais le cœur de notre travail. Or, l'école ne se résume pas à enregistrer les performances des élèves en français ou en mathématiques. Raisonner, critiquer, penser, coopérer, s'exprimer, rêver, sont les actions éducatives fondatrices pour accéder à l'autonomie du jugement et de la pensée et à l'épanouissement.
Soutien scolaire...
Les processus d'apprentissages ne relèvent pas d'une action « rationnelle ». Ce n'est pas en mangeant plus de maths, plus de français, en petits groupes, comme des petits enfants à qui l'on donnerait la becquée avec un amour et une attention toute maternelle, que l'échec scolaire va reculer. Sauf à se donner bonne conscience... Au contraire, c'est assigner chacun à sa place : « les bons, les sans problèmes, les en difficultés, les désespérants ». Tout cela consigné dans des fichiers qui devront remonter dans les inspections. On nous demande de tracer les parcours scolaires... Nous ne pouvons l'accepter. Apprendre est une prise de décision personnelle et volontaire. Un acte d'émancipation collectif. Pour cela, nous devons penser collectivement notre travail. Nous revendiquons 24h avec les élèves et 3h de concertation.
Suppressions de postes et disparition des Réseaux d'Aide
Le travail avec les collègues des réseaux, dont nous n'avons pas épuisé les possibilités qu'il nous offre, est une manière de nous sortir de notre isolement dans les classes... une reconnaissance explicite qu'un travail d'équipe est nécessaire. L'an prochain, si personne ne s'y oppose, nos collègues maîtres E et G seront réaffectés sur des postes classiques. 3000 postes du RASED seront ainsi supprimés. Les Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficultés doivent être maintenus, développés...
L'addition s'alourdit, ce seront 6000 postes qui disparaitrons dans le primaire et 7500 dans le secondaire.
Evaluations... nouvelles inspections... et nouveaux chefs !
Rares sont les niveaux qui échappent maintenant aux évaluations locales, départementales, nationales... Elles serviront à n'en pas douter aux nouvelles inspections, du style : « Vos élèves ont-ils atteint les objectifs fixés ? ». Il serait peut-être enfin temps de les boycotter !
Darcos envisage, pour la rentrée 2009, de créer des EPEP (Etablissements Publics de l'Enseignement Primaire). Ces établissements regrouperaient plusieurs écoles, seraient gérés par un Conseil d'administration où les enseignants seraient minoritaires et les élus municipaux bien représentés. Pire, ces EPEP seraient présidés par un chef d'établissement. L'école a-t-elle besoin d'un nouveau petit chef ?
Entrave au droit de réunion et droit de grève
En instituant, pour l'école primaire, un « service minimum d'accueil » les jours de grève (Bulletin Officiel du 21 aout 2008), Darcos voudrait bien en finir avec les journées d'actions et surtout les grèves reconductibles.
Conscient que ce service minimum posera quelques problèmes d'organisations pour les mairies chargées de sa mise en place et soucieux d'éradiquer la moindre initiative des personnels de l'éducation, le ministre vient de rappeler dans un courrier adressé aux recteurs que les heures d'informations syndicales, octroyées de droit aux fonctionnaires ( une heure mensuelle), devront se dérouler hors du temps de service. Jamais trop prudent !
L'application de réformes passéistes, sa politique comptable (réduire le nombre de fonctionnaires) rend Monsieur Darcos inquiet quant aux réactions à venir des travailleurs de l'éducation. Le message est clair : il s'agit de limiter le droit de réunion et le droit de grève. Retour aux fondamentaux du patronat ?..
C'est surtout un important retour en arrière. Aujourd'hui Darcos limite le droit de grève dans le primaire pour mieux le faire demain dans toute l'Education Nationale et ensuite dans ce qu'il restera de la fonction publique.
Secondaire
Les dernières mesures allient, souvent grossièrement, conception réactionnaire de l'enseignement et attaque en règle du statut d'enseignant.
Suppression de la carte scolaire
Au collège, la suppression de la carte scolaire a pour effet un renforcement de la non mixité sociale et de la ghettoïsation des établissements situés dans les quartiers populaires. Un exemple : au collège Louise Michel de Clichy-sous-Bois (Seine St Denis), 41 dossiers de dérogations ont été déposés pour contourner l'entrée en Sixième, 40 ont été acceptés par l'Inspection d'Académie. Résultats des courses : suppression de classes, disparition de l'option bilangue (2 demandes contre 16 l'année précédente) et une concentration encore plus forte d'élèves en très grande difficulté dans les classes.
Suppression de postes et dégradations des enseignements
Avec les suppressions de postes massives, on ne compte plus les établissements dans lesquels les plafonds sont atteints, ce qui engendre des conditions d'étude et des gestions de classe (en terme d'espace, de matériel et d'aide au travail) toujours plus délicates. Dans le collège déjà cité, classé ZEP et EP1, la hiérarchie est même allée jusqu'à oublier ( !) qu'une famille avait demandé le redoublement de sa fille en 5ème, pour ne pas avoir à atteindre le cap des 24 élèves sur ce niveau, et franchir ce fameux seuil qui prévoit la création d'une classe supplémentaire.
Dans ces conditions, les Etudes Dirigées et les interventions d'Assitants-es Pédagogiques sont de bien frêles palliatifs qui servent plus à remettre en cause le statut des personnels (horaires, missions, conditions d'exercice) qu'à aider efficacement les élèves.
Autre conséquence des suppressions de postes : l'augmentation considérable des "compléments de services". Des collègues qui jonglent chaque jour entre plusieurs établissements. Résultat, il devient impossible de réunir les enseignants pour discuter des élèves ou du travail. La disponibilité et l'investissement des collègues est difficile. Chaque professeur travaille de plus en plus seul et isolé !
La note de vie scolaire n'est ni plus ni moins qu'une note de comportement. Les programmes du socle commun offrent une vision passéiste de l'éducation à l'exemple de l'enseignement de l'Histoire par l'étude « des grands hommes »
Pour les lycées pro, le passage du Bac pro en 3 ans (au lieu de 4) permettra de réaliser encore de substantielles économies.
Quant aux heures supplémentaires accordées en contre partie des postes supprimés, c'est la politique de la carotte financière pour détourner d'éventuelles résistances. Ce système d'HSA en masse a installé dans les établissements des disparités importantes : salaire, temps de travail, privilèges divers. Les heures supplémentaires sont distribuées sans aucune transparence, négociées voire même imposées par chantage par les chefs d'établissement. Toutes ces pratiques ne font que renforcer des valeurs individualistes, opportunistes et clientélistes , aux antipodes de ce que devrait être une communauté éducative : unie, solidaire et collective.
La réforme des lycées avec une mise en application de la nouvelle classe de seconde est prévue pour la rentrée 2009. Les recteurs ne s'en cachent pas, cette réforme a été préparée dans un contexte budgétaire précis ! C'est sans nul doute la fin programmée du baccalauréat en tant que diplôme national et anonyme, la remise en cause des statuts des enseignants et des missions statutaires de l'ensemble de l'équipe éducative, une redéfinition de tous les enseignements...
Gestion comptable des collèges et lycées
La gestion des établissements soumise désormais à la contractualisation, n'est qu'une gestion financière et comptable qu'il convient de rendre la plus efficace possible. Les élèves et leurs apprentissages ne sont ni au centre des préoccupations ministérielles, ni au cœur des nombreuses réformes qui nous arrivent chaque semaine. La pédagogie est devenue un gros mot qu'il ne faut prononcer aujourd'hui qu'entre gens « nostalgiques » d'une école d'un autre temps.
La lutte ou l'agonie
L'école de l'Etat, inégalitaire, autoritaire et sélective ne nous a jamais satisfait... Néanmoins, le démantèlement du système éducatif a pris aujourd'hui un rythme jamais atteint et renforce cette école du tri social. De la maternelle à l'université, les offensives gouvernementales se multiplient. Cela rend plus urgente la mobilisation de toutes celles et ceux qui, refusant l'individualisme et la compétition, construisent des pratiques coopératives et d'émancipation.
Mardi 7 octobre, serait-il indécent d'être en grève ?
Et d'envisager nous aussi d'en remettre une couche, reconductible !
Appel intersyndical des organisations de Seine-Saint-Denis à la grève le 7 octobre
Le 7 octobre 2008, journée d'action syndicale internationale pour le travail décent est organisée à l'initiative de la Confédération syndicale internationale. Au niveau national, une mobilisation interprofessionnelle d'ampleur est proposée.
Le Service Public d'Education, doit être défendu face aux attaques du gouvernement. 11 200 suppressions d'emplois dans l'enseignement scolaire à cette rentrée, 13 500 pour 2009 et plus de 40000 encore en projet cela a des conséquences inévitables sur l'école et les personnels :
Baisse significative des postes aux concours et des recrutements,
Menaces sur la maternelle et les RASED
A l'école comme dans les collèges et lycées, des conditions de scolarisation dégradées : enseignants non remplacés, classes fermées, sureffectifs, heures d'enseignement réduites, disparition progressive des conseillers d'orientation-psychologues…
Suppression de la carte scolaire catastrophique en termes de mixité sociale,
Projet de lycée général à la carte remanié profondément en toute hâte avec réduction drastique des enseignements, voie et enseignements technologiques menacés, généralisation du bac pro 3 ans et suppression des BEP au lycée professionnel,
Disparition de la formation initiale
Atteinte au droit de grève et au droit syndical dans le 1er degré à travers le SMA et la circulaire sur les matinées d'infos syndicales
Pour les personnels, le fameux "travailler plus pour gagner plus" débouche sur l'attribution massive d'heures supplémentaires avec pour volonté de faire des économies sur les emplois d'enseignants. Cette disposition n'est pas une mesure salariale : elle ne répond pas aux attentes collectives d'augmentation du pouvoir d'achat.
Les organisations syndicales signataires appellent les personnels des écoles, collèges et lycées à la grève le mardi 7 octobre 2008 et revendiquent :
La création massive des emplois de titulaires et la titularisation des précaires pour répondre aux besoins de la population et d'un service public d'éducation de qualité. Pour le 1er degré dans le département, 2600 postes sont nécessaires dont 450 remplaçants pour réduire les effectifs, développer les RASED, permettre le remplacement.
Le maintien de la carte scolaire.
Le maintien et l'ouverture des classes de 2 ans nécessaires. Droit à la scolarisation de ces enfants
L'abandon des mesures régressives en cours dans l'éducation : notamment retrait des décrets Darcos sur la suppression de 2h de cours à l'école primaire, de la généralisation des bacs-pro 3 ans et de la suppression des BEP au lycée,…
Le maintien et l'extension d'une véritable formation professionnelle initiale, et le maintien d'une entrée progressive dans le métier
La revalorisation réelle des salaires : les heures supplémentaires ne sont pas une réponse à la baisse du pouvoir d'achat ! - L'abrogation de la loi n°2008-790 du 20 août 2008 instituant un "droit d'accueil" dans les écoles
Le gouvernement déguise sa politique de réduction massive d'emplois derrière la Révision Générale de Politiques Publiques (RGPP). Il utilise l'outil de la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) pour transformer le service public d'éducation en entreprise avec objectifs de résultats et recherche de productivité. Par l'action, tous ensemble nous pouvons créer les conditions du rejet de ces dispositions et de la création massive d'emplois.
Manifestation de l'Education à 14h Sèvres-Babylone
Jonction avec la manifestation interprofessionnelle à 15h30 à Alma-Marceau
de 17h à 20h Rassemblement international à la place du Trocadéro
Premiers signataires : CGT-Educ'action 93, SNES 93, SNU-IPP 93
NON au SMA, se déclarer tous grévistes le 7 octobre
Modèle de déclaration de grève
mardi 30 septembre 2008
Depuis la publication au journal officiel de la loi sur le service minimum d'accueil, les instituteurs et professeurs des écoles doivent, 48h avant le jour de grève, prévenir l'IA qu'ils sont susceptibles d'être grévistes (par fax ou courrier, la date de réception faisant foi). Tout enseignant qui n'aura pas fait cette démarche ne pourra être en grève sous peine de sanctions (une sanction est prévue pour les grévistes non signalés mais un gréviste signalé peut décider le jour de la grève de travailler). C'est une véritable atteinte au droit de grève qui vise à amoindrir les capacités de riposte des personnels et assimile l'école à une simple garderie. La journée d'action du 7 octobre constituera la première application du service d'accueil.Pour répondre aux exigences de la loi, nous nous trouvons dans l'obligation d'arroser les IEN de déclarations d'intentions de faire grève ou de s'inscrire sur les listes de grévistes.
Modèle de déclaration
Nom :
prénom :
affectation :
Monsieur l'inspecteur d'Académie,
Le gouvernement a annoncé la suppression de 13 500 postes dont 6000 dans le premier degré. Les conséquences vont être, entre autre, la réaffectation de 3000 maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire, la création des EPEP, la suppression de 4 450 postes aux concours.
Je considère que ces mesures sont destructrices pour le service public et pèseront lourd sur nos élèves.
De plus, notre pouvoir d'achat baisse depuis de nombreuses années. Le recours aux heures supplémentaires ne sauraient en aucun cas être une réponse adaptée voire même décente aux revendications salariales. Dans le même temps, la nouvelle répartition du temps scolaire désorganise les écoles.
Avec nos organisations syndicales, nous revendiquons, lors de la journée du 7 octobre, des salaires et des conditions de travail décentes. Ils s'opposent aux suppressions massives de poste et à la précarisation de la fonction publique découlant de la RGPP. De même, nous demandons l'abrogation des décrets DARCOS.
La loi n° 2008-790 du 20/08/08 impose « à toute personne exerçant des fonctions d'enseignements dans une école de déclarer au moins 48 H avant la grève son intention d'y participer ». Je vous informe donc que je suis susceptible d'être en grève le 7 octobre.
Conformément à la loi, je vous rappelle que cette lettre « ne peu[t] être utilisées que pour l'organisation, durant la grève, du service mentionné à l'article L. 133-4. Elle est couverte par le secret professionnel. Leur utilisation à d'autres fins ou leur communication à toute autre personne que celles qui doivent en connaître est passible des peines prévues à l'article 226-13 du code pénal. ». (article L 133-5).
Le
signature