lundi 13 décembre 2010 à 11h
Invitation à manifester - Procès à Paris contre les
Tortionnaires de la dictature chilienne
https://paris.demosphere.net/rv/15255
A l'occasion du procès que la justice française instruit contre 14 tortionnaires des dictatures chiliennes et argentines, du mercredi 8 au vendredi 17 décembre au Palais de Justice, nous appelons à soutenir les familles des victimes et les associations parties civiles dans ce procès.
Voir: http://www.franceameriquelatine.org/index.php?m=3&idnews=231
Place Saint Michel, les:
- Mercredi 8 décembre de 11h à 14 h 00
- Lundi 13 décembre de 11h à 14 h 00
- Jeudi 16 décembre de 11h à 14 h 00
Mairie du 3° Arrondissement (2, rue Eugène Spuller), le :
- Vendredi 17 décembre à partir de 17 heures
pour le Compte-rendu du Procès et une soirée festive.
Venez nombreux vous joindre à nous!
Déclaration publique de FAL à l'occasion du
procès à Paris contre la dictature chilienne
Il y a 40 ans, France Amérique Latine naissait de l'engouement international provoqué par l'Unité Populaire chilienne qui voyait l'accession de Salvador Allende au gouvernement et le début d'un large processus de mobilisation en faveur d'un socialisme démocratique.
Quelques mille jours plus tard, le Coup d'État s'abattait sur le Chili, théâtre d'une répression sanglante et d'atteinte aux droits humains sans précédent.
FAL est toujours restée fidèle au Peuple chilien et s'est donc constituée partie civile, représentée par sa Présidente déléguée, Maître Sophie Thonon, pour le procès que la France ouvrira le 8 décembre à Paris contre 14 membres ou collaborateurs éminents de la dictature chilienne pour la détention et disparition de 4 franco-chiliens, Alphonse CHANFREAU, Jean-Yves CLAUDET, Georges KLEIN et Etienne PESLE.
Après l'arrestation de Pinochet à Londres, en Angleterre, grâce à l'action entreprise par le juge espagnol Balthazar Garzon, et le procès en cours à Rome contre Alfonso Podlech, responsable de la disparition d'un Italien, ce sera la troisième action judiciaire internationale contre des responsables d'un terrorisme d'état.
Nous appelons tous nos militants et le public en général à suivre de près ce jugement et à participer aux activités qui seront organisées en collaboration avec les autres associations parties civiles, pour l'établissement de la Vérité, la condamnation des coupables et la mise en place d'une jurisprudence internationale.
Une conférence de presse publique se tiendra le Lundi 6 décembre 2010, au Centre de la Presse Etrangère (CAPE) à 11h00 et une soirée de restitution du procés aura lieu le vendredi 17 décembre, en soirée à Paris, à la Mairie du 3ème arrondissement.
Le Bureau de France Amérique Latine
CHILI : 11 septembre 1973
le MRAP soutient le combat contre l'impunité
Le 11 septembre 1973, le coup d'Etat sanglant du général Pinochet mettait fin brutalement à la présidence de Salvador ALLENDE et de son gouvernement d'Unité Populaire qui avait suscité l'espoir des Chiliens et de nombreux peuples d'Amérique Latine écrasés par les dictatures. La féroce répression de la DINA (qui n'avait rien à envier à gestapo de sinistre mémoire) allait faire des milliers de morts : entre 300 000 et 500 000 personnes passeront entre ses mains, des milliers de disparus, tandis que 10% de la population chilienne se voyait condamnée à l' exil.
Aujourd'hui, à la Cour d'Assises de Paris, s'ouvre le procès par contumace de 14 hauts dignitaires chiliens, complices d'Augusto Pinochet, présumés coupables de la disparition de 4 franco-chiliens.
Après l'arrestation de Pinochet à Londres, grâce à l'action entreprise par le juge espagnol Balthazar Garzon et au procès en cours à Rome contre Alfonso Podlech - responsable de la disparition d'un Italien - ce sera la troisième action judiciaire internationale contre des responsables de la dictature chilienne.
Parce que le devoir de mémoire et la lutte contre l'impunité font partie de ses combats, le MRAP se félicite qu'un tel procès puisse enfin se produire et salue ceux qui ont œuvré inlassablement pour le rendre possible. C'est une exigence de vérité et de justice pour les victimes et leurs familles, pour l'avenir.
Le MRAP appelle à se joindre aux rassemblements organisés par l'Association des ex-Prisonniers Politiques Chiliens en France, France Amérique Latine, et la FIDH les 8, 13 et 16 décembre de 11h à 14h Place St Michel à Paris.
Un procès historique en France sur les crimes internationaux
Communiqué commun FIDH, CODEPU et LDH
La FIDH et ses organisations membres au Chili et en France, la Corporación de Promoción y Defensa de los Derechos del Pueblo (CODEPU) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH), se réjouissent de l'ouverture du procès de 14 anciens hauts responsables de la dictature de Pinochet, auteurs présumés de la disparition de quatre franco-chiliens : Georges Klein, Etienne Pesle, Alfonso Chanfreau et Jean-Yves Claudet.
Initialement prévu en mai 2008, le procès a été reporté une première fois. Il se tiendra finalement devant la Cour d'assises de Paris - la plus haute juridiction criminelle française - du 8 au 17 décembre 2010.
La FIDH, le CODEPU et la LDH, ainsi que l'Association des ex prisonniers politiques chiliens en France et l'Association France Amérique Latine se sont constituées parties civiles aux côtés des familles des quatre franco-chiliens dans un procès qui devrait permettre la première condamnation du système répressif de la la dictature de Pinochet (1973-1990).
Les crimes de disparition et de torture, commis à l'encontre des 4 victimes au cœur de ce procès, rendent en effet compte de l'échelle très hiérarchisée de commandement du régime et des évènements marquants de cette dictature : le bombardement du Palais présidentiel de la Moneda, où s'est suicidé Salvador Allende ; la répression systématique des opposants (notamment les militants du Mouvement de la gauche révolutionnaire - MIR - et les acteurs de la réforme agraire lancée par Allende) ; la torture pratiquée de manière massive et systématique dans les centres de torture, tels que Londres 38, Villa Grimaldi, ou la « Colonia Dignidad » ; et le Plan Condor visant l'élimination des opposants aux régimes dictatoriaux de la région.
Parmi les 14 suspects qui seront jugés à Paris figure le général Manuel Contreras, ex-chef de la DINA (première police secrète du régime militaire chilien). Augusto Pinochet était également poursuivi dans cette affaire, mais il est décédé le 10 décembre 2006, quelques semaines avant l'ordonnance de mise en accusation de la juge d'instruction française Sophie Clément. Quatre autres suspects sont décédés avant l'ouverture de ce procès.
« Les audiences permettront aussi de faire entendre plusieurs témoins historiques. En dépit de la mort d'Augusto Pinochet, ce procès n'en sera pas moins celui, posthume, du dictateur, mais également le seul de l'ensemble du système de répression mis en place », ont déclaré Maîtres William Bourdon, Sophie Thonon, Claude Katz et Benjamin Sarfati, avocats des victimes et des parties civiles.
« La détention d'Augusto Pinochet à Londres en 1998 a permis de relancer les procédures en cours, initiées par les victimes de la dictature chilienne, au Chili comme à l'étranger. Ce procès, de par la nature imprescriptible des crimes concernés, dépasse les frontières et contribue à la lutte contre l'impunité au niveau mondial. On espère maintenant que la vérité qui sortira de ce procès sera entendue au Chili et permettra enfin d'affronter la réalité de ces crimes », ont déclaré Hiram Villagra et Federico Aguirre, avocats du CODEPU au Chili.
Télécharger le communiqué commun.