samedi 30 janvier 2010 à 18h
Assemblée générale éducation Ile de France
https://paris.demosphere.net/rv/10792
après la manifestation
AG Ile-de-France à 18h00 à l'EDMP, 8 impasse Crozatier 75012 Paris (entre la Gare de Lyon et le métro Reuilly-Diderot)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10792
Source : tract CGT ci-dessous
Source : liste AG-IdF, reçu le 25 janvier 21h
Enseignants, parents, lycéens, tous ensemble
Manifestation nationale 13h30 Denfert-Rochereau
Tract de la CGT-Educ'action Ile-de-France
Depuis de nombreuses années, les services publics et la fonction publique servent de cible aux gouvernements qui se succèdent. C'est particulièrement vrai avec le gouvernement Sarkozy : changement de statut de la Poste pouvant conduire à privatisation (rappelons-nous les promesses de Sarkozy sur EDF !), loi Bachelot qui contribue à flexibiliser et à réduire davantage le service de santé dans le pays…
C'est ainsi qu'il faut comprendre les réformes dans l'Education nationale : il ne s'agit pas de mieux faire fonctionner l'école mais bien au contraire de la déréguler (autonomie accrue, mise en concurrence), de la flexibiliser (annualisation qui tend le bout de son nez) voire de la privatiser (externalisation des services de restauration dans les collèges des Hauts de Seine). La réforme de la voie professionnelle puis celle du lycée comme celle des EPEP demain dans le premier degré donnent le mode opératoire permettant la casse du service public d'éducation.
La mobilisation dans toute la Fonction Publique, le 21 janvier 2010, a montré que les personnels et les citoyens n'entendaient pas laisser le gouvernement brader les Services Publics. Certains établissements et AGs ont déjà voté la reconduction de la grève dès le 22 janvier.
La rentrée 2010 qui se profile est celle de tous les dangers :
Plus de 16 000 suppressions de postes sont prévues par le budget pour l'Education nationale (c'est un chiffre qui ne cesse de s'accroître année après année)
Dans les LP et les SEP, les documents des rectorats sont très flous en ce qui concerne la modification de cartes de formations. Les moyens dans les LEP et SEP stagnent, voire diminuent, alors que les Rectorats annoncent de fortes augmentations des effectifs élèves : ainsi, dans l'académie de Créteil, alors que près de 800 élèves sont prévus en plus à la rentrée 2010, aucune création de poste n'est annoncée.
Dans ces conditions, comment seront accueillis les Term BEP terminant leur cursus, que deviendront les classes terminale bac pro 2 ans ? Déjà, l'académie de Créteil ne propose que 50 % de places en bac pro pour les sortants de BEP…Autant d'incertitudes qui font craindre une rentrée encore plus confuse que celle de cette année : les Rectorats vont profiter de la pénurie de moyens pour augmenter les heures supplémentaires, globaliser et réduire les dédoublements, annualiser les services des enseignants…
Dans les lycées, la réforme de la classe de seconde apparait comme une revanche du ministère après l'abandon de celle de Darcos. Elle se fait dans l'impréparation totale, les programmes ne sont pas connus, les options d'exploration n'ont pour l'instant qu'un intitulé, l'accompagnement personnalisé se fera en classe entière (à 35 !), la globalisation des dédoublements existant avant répartition par les établissements ouvre la porte à tous les marchandages entre disciplines.
Impréparation qui oblige les rectorats à doter selon les anciennes grilles (avec suppressions nombreuses d'emplois au nom d'une prétendue baisse démographique), l'expérience de la réforme de la voie professionnelle nous montre que dès la rentrée 2011, la réforme entrainera des suppressions massives d'emplois.
Dans le premier degré les évaluations CM2, malgré l'opposition qu'elles ont rencontrées l'an dernier, sont maintenues et tendent (si leurs résultats sont publiés) à mettre les écoles en concurrence entre elles.
Les créations d'emplois annoncées sont très insuffisantes pour empêcher une nouvelle dégradation des conditions de scolarisation et de remplacement
La réforme du conseil pédagogique (dans les lycées GT, les LP et les collèges) telle qu'elle est prévue renforce l'autonomie des chefs d'établissements au détriment des équipes pédagogiques.
L'annonce de l'affectation des stagiaires 2nd degré sur des temps complets, banalisant certaines semaines pour la formation, les stagiaires étant alors remplacés par des étudiants préparant le concours. Les non titulaires sont directement menacés alors même qu'aucun plan de titularisation n'est prévu pour eux. Quant à l'importance de la formation, elle est ainsi largement battue en brèche !
Les stagiaires du 1er degré auront eux la charge d'une classe. Dans quelles conditions seront-ils libérés pour aller se former ? Le recrutement de vacataires, une première dans le 1er degré, semble une piste privilégiée et déjà mise en route dans le 93…
Face à toutes ces attaques, une riposte est nécessaire pour réaffirmer que les services publics sont là partout sur le territoire pour offrir les mêmes possibilités à la population. Les attaquer ce n'est pas seulement faire des économies (idée qui perd son sens dès lors que le gouvernement ne se gêne pas pour offrir des millions aux banquiers et au patronat), les attaquer c'est mettre à mal l'égalité pour les populations dans les territoires !
- Pour refuser les suppressions de postes et pour gagner des créations à la hauteur des besoins (remplacement, réduction des effectifs)
- Contre les réformes régressives dans l'éducation (Mastérisation, réforme du lycée, réforme de la voie professionnelle…)
- Maintien et le développement de l'école maternelle publique laïque et gratuite ; droit à la scolarisation des 2 ans
- Pour la titularisation des précaires sans conditions de concours, ni de nationalité
- Pour une vraie formation des enseignants, recrutement à bac 3 et formation rémunérée et progressive en alternance permettant de valider un Master 2.
- Pour une augmentation des salaires de plus de 300 euros pour tous
Le mécontentement est patent dans l'Education et une riposte dans la durée s'impose : c'est pourquoi, dans un premier temps, la CGT Educ'action Paris Créteil Versailles appelle à participer à la
afin d'imposer d'autres choix au gouvernement. Si celui-ci persiste, les personnels continueront à se faire entendre. Certains lycées sont déjà entrés dans la bagarre, alors dans les AG, les réunions posons la question de la reconduction.
AG Ile-de-France à 18h00 à l'EDMP, 8 impasse Crozatier 75012 Paris (entre la Gare de Lyon et le métro Reuilly-Diderot)