jeudi 19 mars 2009 à 14h
Manifestation à Paris
Journée de mobilisation nationale unitaire
Trajet / parcours : départ 14h République en direction de Nation
https://paris.demosphere.net/rv/7776
Un seul parcours est prévu: République - Bastille - Nation
Deux parcours étaient initialement annoncés. Nous avons reçu confirmation de la CGT que finalement, il n'y aurait qu'un seul parcours. (Confirmation au téléphone du siège de la CGT, le 17/3 10h). Confirmation de SUD/Solidaires aussi, qui nous signale la possibilité de "délestage" sur le boulevard Voltaire en cas de grosse affluence.
Ordre des cortèges syndicaux: UNSA - CFTC - CFDT - SOLIDAIRES - FSU - CGT - CGC - FO.
Rendez-vous particuliers
- matin - assemblées générales de grévistes dans plusieurs villes
- 11h [voir carte] - assemblée générale interpro à Saint Denis
- 13h [voir carte] - départ en car de la Bourse du travail de Saint Denis - cortège "Saint-Denis en lutte" - animé par la compagnie Jolie Môme
- 13h [voir carte] (à partir de 13h) - Point fixe et RDV des comités ATTAC - carrefour Bd Beaumarchais, rue du Pasteur Wagner
- 13h [voir carte] - rendez vous du secteur Santé - République, en face de la rue du Faubourg du Temple
- 13h [voir carte] - rendez-vous de l'Union syndicale Solidaires / SUD - Angle Jean Pierre Timbaud-Boulevard du Temple
- 13h [voir carte] - rendez vous FO - République angle boulevard Voltaire
- 13h30 [voir carte] - coordination des chômeurs, intermittents et précaires CIP-IdF - à la sortie du métro Saint- Sébastien Froissard, coté des n° pairs.
- 13h30 [voir carte] - collectif "associations en danger" - devant le Cirque d'Hiver
- 13h30 [voir carte] - Universités - Enseignement Supérieur et la Recherche - départ de place Edmond Michelet / Beaubourg pour rejoindre République
- 14h [voir carte] - Mouvement des Quartiers (MQJS) - stand à République / bd du Temple
- 14h [voir carte]- Les Latinoaméricains répondent à l'appel - angle Bd du Temple / République, face à la boutique BATA
- 14h [voir carte] - CGT spectacle - devant le Cirque d'Hiver
- 14h [voir carte] - Rendez-vous CGT UD de Paris : changement. nouveau rdv: place de la République, coté Go-Sport
- 14h - République, Ballon CGT 93 - cortège "Saint-Denis en lutte" - animé par la compagnie Jolie Môme
- 14h [voir carte] - rassemblement "Chômage Année Noire", avec des parapluies noirs, angle du Boulevard Beaumarchais/Boulevard Richard Lenoir, en arrivant sur la place de la Bastille
- 14h [voir carte] - Rendez-vous des objecteurs de croissance - décroissance - métro Temple
- 14h30 [voir carte] - Sans Papiers - Français / Etrangers - Leurs droits sont nos droits - Gisti, La Cimade, MRAP, Resf - devant le Cirque d'Hiver
- 14h30 [voir flyer] - Manif Festiv - contre la guerre / OTAN - Dissent - char avec des concerts (Dee Nasty, Enhancer, Phoncksyke, Son of Pitch, Cova, Kamel et Medouze, Jahel,...). RDV à République, le grand camion devrait être visible
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7776
Source : très nombreux messages reçus
Appel pour le 19 mars 2009 des organisations syndicales
(appel du 23 février 2009)
La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l'occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d'investissement social est programmé. Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d'augmenter le Smic, de modifier sa politique d'emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires… A cela s'ajoutent l'attitude dogmatique du patronat et son refus d'assumer ses responsabilités. La crise nécessite des réponses d'une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s'accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d'emploi, d'utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d'achat qui se dégrade. Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays. En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d'emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :
- défendre l'emploi privé et public,
- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,
- exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d'achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,
- défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées. Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.
Communique des organisations syndicales de la fonction publique
Nos organisations syndicales se retrouvent pleinement dans la déclaration commune interprofessionnelle du 9 février 2009 au soir. Après l'intervention du Président de la République, elles constatent également « que les réponses apportées restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier 2009 ».
S'agissant plus précisément de la Fonction Publique, aucune des revendications des personnels n'a été prise en compte. Au contraire le Président de la République a cherché à opposer public et privé.
Nos organisations s'inscrivent résolument dans la décision d'une nouvelle journée d'action interprofessionnelle pour le 19 mars prochain. Dans la perspective de la rencontre du 18 février 2009 et du nouveau rendez-vous unitaire du 23 février 2009, elles appellent d'ores et déjà les syndicats et les personnels à préparer cette journée de mobilisation, y compris par la grève et les manifestations, comme modalités d'actions.
Pour le champ de la Fonction Publique, elles s'adressent ce jour au Gouvernement pour exiger l'ouverture immédiate de négociations sur :
- L'arrêt de la politique aveugle de suppressions d'emplois et un moratoire immédiat sur celles contenues dans le budget 2009,
- l'augmentation significative de la valeur du point et la réévaluation de l'ensemble de la grille indiciaire pour améliorer la carrière des agents,
- le retrait de projets porteurs de lourds reculs pour la population et les personnels, et qui se traduisent notamment par des délocalisations et des fermetures massives de services de proximité, et l'aggravation des conditions de travail,
- les moyens nécessaires à la pérennisation du financement des missions publiques en lieu et place de l'actuelle politique d'austérité imposée aux services de l'Etat, aux collectivités locales et aux établissements hospitaliers.
Face à la révision générale des politiques publiques (RGPP), elles rappellent leur détermination pour le développement de services publics de qualité, dotés de tous les moyens nécessaires pour répondre encore mieux aux besoins sociaux et de solidarité.
Dans le même état d'esprit que celui exprimé par l'intersyndicale interprofessionnelle, les Organisations Syndicales de la Fonction Publique appellent à poursuivre et développer les mobilisations dans les différents secteurs. Elles apportent leur soutien aux revendications des organisations syndicales de la Fonction Publique dans les DOM.
[écrit ] Le 11 février 2009
Source : liste réseau des bahuts, reçu le 11 février 20h
Se mobiliser tous ensemble le 18 février et après pour gagner sur nos revendications
Du Collectif pour un Front Syndical de Classe
Les militants syndicaux (CGT et FSU) réunis à Paris le 7 février à la suite de la démarche initiée par la « Lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux » affirment la nécessité, plus actuelle que jamais, de construire le « tous ensemble en même temps » durable, alors que la crise capitaliste et la casse sociale pilotée par Sarkozy, le Medef et l'UE du capital menacent l'écrasante majorité de la population. Non seulement les travailleurs ne sont pas responsables de la crise et refusent d'en faire les frais, mais ce sont les contre-réformes euro-néolibérales, l'écrasement des salaires au profit des actionnaires, les attaques contre les services publics… qui sont responsables de la crise, et auxquels il faut mettre un terme.
Cette convergence des luttes contre la régression sociale tous azimuts ne peut s'accommoder d'aucun attentisme. Il est indispensable de prolonger le 29 janvier et la très forte mobilisation à la base, sans laisser les états-majors entrer une fois de plus dans un jeu de rôles avec Sarkozy et mener les luttes dans l'impasse, selon le souhait de Chérèque : que penser de leur décision de remettre au 19 mars une nouvelle journée de mobilisation, si ce n'est qu'elle reproduit la tactique perdante des journées d'action dispersées et le refus d'établir un rapport de force de haut niveau, tout en laissant la main au gouvernement ?
Le « rendez-vous du 18 février », en particulier, ne peut pas être une journée de discussion à froid entre « partenaires sociaux », mais devrait être une journée nationale d'action pour gagner sur les revendications populaires : augmentation des salaires et SMIC à 1600 euros nets, non aux licenciements et aux délocalisations, contrôle par les travailleurs des milliards donnés par le gouvernement, défense des services publics (Education Nationale, Hôpital,…), arrêt de la casse des acquis sociaux (sécu, retraites après 37,5 annuités)…
Dans cette optique, toutes les formes d'action permettant l'élargissement du mouvement méritent d'être impulsées et soutenues, à l'image de la lutte exemplaire en Guadeloupe et en Martinique, et contrairement à ce qu'expliquait B.Thibault en 2003, affirmant que « la CGT n'a pas vocation à bloquer le pays ». Car c'est bien le capitalisme, son OMC, son UE, son gouvernement et son MEDEF qui bloquent le pays et les travailleurs.
Face au gouvernement et au patronat, nous n'avons pas d'autre choix que de nous battre tous ensemble et en même temps, comme en 36, en 45 et en 68, en renouant avec l'héritage du mouvement ouvrier de classe et de masse et en unissant les travailleurs, les enseignants et la jeunesse étudiante et lycéenne...
Communiqué des fédérations de l'Education
communiqué du jeudi 12 février 2009
Les fédérations de l'Éducation FAEN, FERC-CGT, FNEC-FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, Sud-Éducation, UNSA Éducation se félicitent de la déclaration interprofessionnelle du 9 février 2009.
Elles considèrent que les réponses apportées lors de l'intervention du Président de la République restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier 2009.
Dans le domaine de l'éducation, malgré la puissance de la grève, aucune réponse nouvelle n'a été apportée aux revendications : le Président de la République a au contraire maintenu intégralement les suppressions de postes et les orientations contestées de sa politique et a caricaturé à la fois les revendications et la réalité, qu'il s'agisse de l'Université et de la Recherche ou des moyens consacrés à l'éducation.
Dans le même temps les pressions sur les personnels et les tentatives de remise en cause du droit syndical se poursuivent.
C'est pourquoi les fédérations entendent s'inscrire pleinement dans la journée d'action du 19 mars et appellent les personnels à en assurer la réussite, notamment en préparant grèves et manifestations.
Elles appellent également à poursuivre les actions engagées et à prendre toutes les initiatives unitaires dans les départements et régions, en particulier à l'occasion des réunions des CTP, CDEN et CAEN.
Elles s'adressent solennellement au gouvernement :
pour que celui-ci renonce enfin à la totalité des suppressions de postes dans les enseignements scolaires et supérieur ainsi qu'à Jeunesse et Sports ;
pour qu'il réponde positivement et sans attendre à la mobilisation des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Paris le 12 février 2009
FAEN, FERC-CGT, FNEC-FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, Sud-Education, UNSA Education
Le 19 mars : Mobilisation «Chômage Année Noire»
Le 19 mars prochain, à l'occasion de la journée nationale de mobilisation appelée par les syndicats, APNÉE/Actuchomage renouvelle son opération «Chômage Année Noire».
Jeudi 19 mars, Actuchomage renouvelle l'opération initiée le 29 janvier dernier : «Chômage Année Noire» (cliquez sur le lien pour voir les photos du rassemblement parisien. Et lire aussi notre Appel en commentaire).
Le 29 janvier dernier, nous avons pu apprécier la pertinence du mode d'action retenu qui a été couvert par la presse (notamment par Libération) et, plus encore, par les photographes professionnels et amateurs qui, à Paris, ont véritablement mitraillé notre mise en scène. Pourtant, ce jour-là, nous n'étions qu'une trentaine habillés en noir, arborant une demie douzaine de parapluies sur lesquels était inscrit : «2009, Chômage Année Noire».
Le 19 mars, nous accentuerons notre présence grâce à la contribution de notre ami José qui a réalisé deux magnifiques banderoles «Chômage Année Noire» (du vrai travail de pro) et par la réalisation de 10, 20 ou 30 parapluies supplémentaires (en fonction du nombre de personnes annoncées).
Que vous habitiez en Île-de-France ou en province, signalez-nous dès à présent votre présence pour que nous puissions organiser des rassemblements dignes de ce nom : contact@actuchomage.org (sans oublier de nous indiquer votre localisation géographique). Les «référents» province (qui coordonneront l'opé) seraient bien aimables de se témoigner rapidement.
Venez aussi en discuter sur notre forum «Exprimez-vous». Pour participer aux discussions, vous devez vous enregistrer (rapide et gratuit) dans la partie «Forums» du site.
Chômeurs, Précaires, Salariés sans obédience syndicale, le 19 mars, surtout ne restez pas seuls. Manifestez-vous !
La rédaction d'Actuchomage
PS : Il n'y a évidemment aucune obligation de s'habiller en noir. Mais ça a de la gueule ! (l'association peut fournir des accessoires : parapluies, capes de pluie et coupe-vents noirs, tracts, stickers...).
Coordination de Intermittents et précaires
Journée de grève interprofessionnelle annoncée par les confédération syndicales...
La crise était dite financière. Elle est économique. La voilà sociale. L'organisation de la concurrence et de la crainte suscitent des résistances. S'en réjouir. Les séparations s'effritent, le refus gagne, vient le temps des affirmations. Une longue manche a commencée.
SUD/CGT éduc 93 - Pour la Grève reconductible dès le 19 mars
Ça suffit ! nous n'acceptons pas la mise à mort des RASED !
APPEL POUR UNE GRÈVE INTERSYNDICALE DANS LES ÉCOLES À PARTIR DE JEUDI 19 MARS
Ça y est le Budget 2009 est voté !
Les CTP et les Groupes de travail sur la carte scolaire sont passés. La note est salée !
⇒ 3000 suppressions de postes de RASED au niveau national
⇒ 121 postes de maîtres E supprimés en Seine-Saint-Denis
⇒ 62 postes de maîtres E supprimés dans le Val-de-Marne
⇒ 76 postes de maîtres E supprimés en Seine-et-Marne
Nous avons signé des pétitions pour sauver les RASED
Nous avons fait grève le 20 novembre, le 27 novembre et le 29 janvier
Nous gelons l'aide personnalisée depuis le mois de décembre pour refuser la confusion coupable que le ministère fait entre l'aide personnalisée (les 60 heures) et l'aide Spécialisée (RASED)
Mais le ministère ne veut rien entendre !
Dans les circonscriptions, les IEN osent affirmer que la sédentarisation est une « manière de concentrer les RASED sur certaines écoles » ! On se moque de nous ! On se moque des élèves, des familles et des personnels !
Les profs d'université, d'IUFM, les étudiants n'attendent plus ! Ils sont déjà en grève reconductible depuis le lundi 2 février pour de nombreuses universités et un certain nombre d'IUFM contre la casse de la formation initiale enseignante (Masterisation).
Nous, organisations syndicales signataires, nous adressons à toutes les organisations syndicales pour lancer un appel unitaire à la grève dès le jeudi 19 mars, pour gagner sur les revendications.
Aucune suppression de postes de RASED !
( Ni « Sédentarisation » , Ni « Surnuméraire »)
- Abrogation des décrets et Lois Darcos
- Non à la Masterisation des concours enseignants (= fin de la formation initiale)
- Aucune suppression de poste ! Abandon de la RGPP !
- Non à la précarisation des statuts crée par l'« Agence Nationale du remplacement »
- Défense de l'école Maternelle et du droit à la scolarisation des 2 ans
http://www.sudeduccreteil.org/
SUD éducation 93
Tract CGT Ile de France
A l'appel des organisations syndicales régionales : CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE/CGC, FSU, UNSA, Solidaires.
Manifestion unitaire : 14H République
Tous et toutes en grève reconductible à partir du jeudi 19 mars !
L'État prend toujours plus aux travailleurs-euses pour donner toujours plus aux classes dirigeantes. Sa politique est en effet de baisser ou d'enlever les impôts et les taxes pour les riches. L'argent est pris aux services publics, à la protection sociale pour emplir les poches des actionnnaires et du patronat. Le gâteau est pour les patrons, et il ne reste que des miettes pour les travailleurs-euses, à qui il est enlevé le reste du repas.
Les conséquences sont graves dans l'Éducation Nationale avec les suppressions de postes, la mise en place des EPEP (qui implique une école hiérarchisée et mise en concurence), la casse de la formation ainsi que des droits syndicaux, les salaires insuffisants, la précarité qui se développe, etc.
Bref, il est temps de se mobiliser, de construire un mouvement fort et combatif pour combattre la destruction des services publics et notamment de l'éducation !
Pour renverser la vapeur, les DOM nous montrent le chemin : la grève générale !
En tout cas, il nous faut nous réunir en assemblées générales pour décider de la manière de mener la mobilisation dès le 10 mars, participer aux rassemblements du mercredi 11 mars et la poursuivre après le 19 mars.
C'est nous qui travaillons alors c'est nous qui décidons !
CNT STE 92
Source : message reçu le 5 mars 20h
Communiqué de La Fédération SUD Etudiant
En route pour une grève reconductible le 19 mars !
Aujourd'hui se sont tenues des manifestations dans toute la France, rassemblant plusieurs milliers d'étudiant-e-s, lycéen-ne-s, enseignant-e-s du supérieur comme du premier et second degré, et personnels IATOSS. Le fait que nombre de présidences d'universités décrètent des « fermetures administratives » afin d'annihiler la mobilisation étudiante, et d'empêcher la tenue d'assemblées générales dans les universités, n'a donc pas fonctionné. A moins d'une semaine de la journée de grève générale du 19 mars, la réussite de la mobilisation de ce jour nous permet donc de constater que les universités ne sont pas seules pour obtenir satisfaction de leurs revendications.
De fait, le refus de la loi LRU et de ses décrets d'application (notamment la mastérisation des concours de l'enseignement) implique une réflexion d'ensemble sur les logiques ministérielles à l'oeuvre dans le système éducatif. La volonté de rentabiliser la diffusion du savoir implique de facto une volonté de formater les lycéen-ne-s puis les étudiant-e-s dans des formations tendant à être de plus en plus spécialisées, répondant aux exigences d'un seul secteur économique et plaçant donc les futur-e-s travailleurs/euses sous la dépendance directe de leurs futur-e-s employeurs/euses.
Ces revendications impliquent de fait, de la part des étudiant-e-s et lycéen-ne-s, à la fois le refus de la précarité de nos conditions d'études et le rejet d'une précarisation de nos futures conditions de travail. En cela, à l'heure où le gouvernement présente ces formations ultra-spécialisées comme des « mesures anti-crises » (y compris parmi les salarié-e-s en ayant conclu en janvier un accord sur la formation professionnelle), les étudiant-e-s tout comme les salarié-e-s doivent dénoncer ces mesures abhérantes.
Cependant, les seules réponses du gouvernement à nos revendications restent les tabassages. Après les violences policières ayant engendré plusieurs hospitalisations à Paris lors de la manifestation du 29 janvier, puis à Rennes et à Lyon les semaines passées, ce sont aujourd'hui les étudiant-e-s et personnels de Strasbourg qui ont subi les brutalités des forces de l'ordre. Nous ne pouvons tolérer de tels procédés.
Les assemblées générales préparent donc désormais la mobilisation du 19 mars, notamment en envisageant de s'adresser à l'ensemble des salarié-e-s dans les prochains jours. La question de la reconduction de la grève après le 19 mars doit désormais se poser non seulement dans l'ensemble de l'éducation, mais aussi au-delà.
France Télécom: appel à la grève le 19/03
Les six organisations syndicales de France Télécom (CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FO, Sud) ont appelé les salariés du groupe à la grève et à des manifestations le 19 mars, dans le cadre de la journée interprofessionnelle d'action. Les six organisations estiment que leurs exigences du 29 janvier "restent posées, tant au niveau du gouvernement que du patronat". En janvier, ils avaient notamment demandé que la crise ne soit pas à France Télécom "le nouveau prétexte utilisé pour opérer de nouvelles restructurations, poursuivre la sous-traitance et les délocalisations au profit de la rémunération des actionnaires".
Déclaration commune de 12 organisations de gauche pour la manifestation du 19 mars
La victoire des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en appelle d'autres : FACE A SARKOZY ET AU MEDEF AMPLIFIONS LA MOBILISATION
90.000 chômeurs de plus le mois dernier, 350.000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l'annonce de nouveaux plans de licenciements…
Chaque jour qui passe confirme l'ampleur et la gravité de la crise qui pèsent sur la population à commencer par les salariés du public et du privé, les chômeurs et les retraités.
Chaque jour qui passe confirme aussi le danger qu'il y aurait à laisser se poursuivre la mise en œuvre des choix du gouvernement actuel qui, loin de combattre les racines de cette crise, continue au contraire de l'alimenter, continue de nous la faire payer et s'enfonce dans une dérive autoritaire pour imposer ses choix !
L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique : tout pour les financiers et les grands patrons, les miettes pour le monde du travail !
Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d'Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l'Elysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier et à développer le chômage partiel (20 000 suppressions d'emplois annoncées !). Mais ils sont fermés pour l'université et la recherche, l'hôpital et la santé, le logement social, les salaires et les retraites, l'ensemble des services publics.
Cela suffit ! C'est socialement intolérable, économiquement inefficace et politiquement inadmissible.
Ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise ! La journée du 29 janvier comme le mouvement aux Antilles, en Guyane et à la Réunion portent clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi et des services publics.
Les mobilisations imposent de premiers reculs au gouvernement.
Nous saluons la victoire des Guadeloupéens notamment sur l'augmentation de 200 euros pour les bas salaires et sur les mesures contre la vie chère. Nous saluons le mouvement à l'université qui a obtenu le gel, pour deux ans, des suppressions de postes d'enseignants-chercheurs.
Plus légitime que jamais, l'exigence de choix politiques, économiques, écologiques et sociaux différents grandit dans le pays, en Europe et dans le monde. Elle conteste et combat les logiques de la mondialisation capitaliste, les appétits de profits et de rendements financiers exorbitants et la mise en concurrence basée sur le dumping social et fiscal.
Des mobilisations importantes continuent de se déployer et de se renforcer. C'est vrai dans l'université, la recherche, la santé, la poste et d'autres secteurs publics. C'est vrai dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement. Tout cela confirme le besoin d'unité pour construire le rapport de force le plus large.
Si la grève en Guadeloupe a fini par être entendue, la surdité du Président de la République, du gouvernement et du Medef à l'égard des revendications que la journée d'action unitaire du 29 janvier et les grèves dans l'ensemble des Antilles et à l'ile de la Réunion ont portées, continue.
Dans ces conditions, les organisations syndicales ont unanimement confirmé la tenue d'une grande journée de grèves et de manifestations le 19 mars prochain.
Conscientes que l'unité est une force essentielle face à l'obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires de ce texte appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle du 29 janvier.
Elles souhaitent contribuer, dans la diversité de leurs positions, à amplifier dans ces mouvements, le débat et l'action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles nécessaires et utiles pour répondre aux mobilisations sociales.
Cela concerne notamment l'opposition aux suppressions d'emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites ; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; la réorientation des richesses du pays vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.
Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, Gauche Unitaire, le Parti de gauche, le PS, le MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire.
Paris, le 12 mars 2009.
Tract CNT - Région Parisienne
Après l'« économie réelle », la grève réelle ?
Une nouvelle fois nous allons nous mettre en grève. Une nouvelle fois nous allons battre le pavé. Une nouvelle fois, notre colère va se heurter au mépris du pouvoir et à la lâcheté de certains, plus enclins à freiner le mouvement qu'à l'inciter à croître.
Pourtant l'heure est grave.
Après des mois de mensonges des crétins estampillés « spécialistes », payés pour ne pas employer les mots « crise », « récession », « Grande Dépression », « 1929 », la vérité est apparue au grand jour. Les délires du monde de la finance auront de très graves répercutions à l'échelle de la planète. Certes, les traders, ces nuisibles, auront des soucis pour revendre leur Jaguar et devront licencier le gars qui sortait leur chien à la City ; mais les premiers touchés seront et sont les petites gens, de l'Ohio à Paris, de Dakar à Dublin : expropriations, vie chère, chômage ne sont plus des craintes mais la réalité pour des millions de personnes.
Certes, les porte-flingues du capitalisme nous ont sorti cet incroyable concept d'« économie réelle » Certes, ils nous parlent de donner une morale à ce système dont l'essence même est de ne pas en avoir ; certes, Sarkozy a oublié son désir d'importer le système des subprimes en France (« une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas dans l'avenir, c'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages » [avril 2007]) ; mais les dividendes des patrons sont toujours aussi pharaoniques ; des milliards ont été trouvés pour les banques, tandis que les besoins vitaux de notre société sont toujours ignorés. Pas d'argent pour les écoles, pour l'hôpital, la culture, la prévention des accidents et l'entretien des infrastructures, pas de SMIC décent (à quand un SMIC à 1600 € ? !) mais toujours plus d'exploitation, de répression syndicale, de précarité, de sans-papiers expulsés. La liste est longue de leurs vilenies.
Oui, les raisons d'une grève dure et sans compromission sont légion. Nous ne seront pas les soldats d'un quelconque patriotisme économique aux ordres d'un « président ».
Les notables d'un syndicalisme propre sur soi (ci-devant « partenaires sociaux », sic) appelant à de pathétiques journées de grève une fois par mois, s'avèrent aussi inutiles que les tenants d'une gauche politique (le PS et ses avatars plus ou moins radicaux) cautionnant ce système quand elle est au gouvernement. Nous n'avons pas besoin d'eux et refusons les bureaucrates syndicaux et les politiciens qui n'aspirent qu'au pouvoir de dominer.
La victoire de nos camarades du LKP en Guadeloupe nous montre le chemin : une grève générale de 45 jours sans compromis ; une plate-forme revendicative née de la base ; un mouvement débarrassé de la frilosité des notables ont permis de faire reculer le pouvoir de Sarkozy et du MEDEF. 200 €, entre autres victoires. Mais cette lutte pose aussi les jalons d'une remise en cause globale du système : ne plus être les esclaves, corvéables à merci, d'un modèle économique barbare qui détruit les gens et la planète.
Nous n'aurons que ce que nous prendrons !
Pour une plateforme revendicatrice forte décidée par la base !
Grève générale reconductible !
TOUS ET TOUTES EN GRÈVE LE 19 MARS
Chassons les prédateurs !
Des patrons-chasseurs, bien installés dans leurs demeures dorées, ont dressé, bien avant la crise, de petits faucons prédateurs, type Sarkozy, pour mépriser et mettre en cause les travailleurs qui perturbent leurs intérêts. Pour exploiter quelqu'un ou pour s'en débarrasser, il faut commencer par le mépriser.
Alors, n'est-il pas temps de relever la tête et à notre tour chasser les prédateurs ?
A la CNT, la réponse est oui.
La liberté et le respect de la dignité des travailleurs ne seront obtenus que par leur lutte, sans délégation. Déléguer sa volonté, c'est la perdre. Dans la société que nous préconisons, les « experts » ne seraient pas des « décideurs » mais des pédagogues et des vulgarisateurs, acceptant la critique et se gardant d'imposer leurs points de vue. Mais, aujourd'hui, les pouvoirs établis cultivent le secret pour assurer leur mainmise sur la société.
Les dogmes du néo- libéralisme et de l'étatisme qui se prétendent réalistes ont largement échoué et sont responsables des guerres, des répressions sociales et politiques ayant ensanglanté le XXe siècle. Or ces systèmes ne portent aucun projet de société viable sinon celui du profit à court terme, adossé à l'alliance entre Dieu et l'Etat, seul moyen dont disposent leurs promoteurs pour donner le « supplément d'âme » qui leur manque et conférer un semblant de sens au vide de leur pensée. Si rien n'est fait, si les travailleurs ne prennent pas les choses en main, la crise en s'approfondissant pourrait bien ensanglanter à nouveau notre monde en favorisant racismes et nationalismes. Historiquement c'est la méthode classique du capitalisme et de l'étatisme pour grimer leur faillite.
La crise que nous subissons, et dont les travailleurs non actionnaires ne sont en rien responsables, réduit en miettes l'économie humaine, en mettant au chômage et précarisant davantage encore des centaines de milliers de travailleurs. Les marchands financiers, dont les vils traders sont les agents, ont fait de notre monde un casino géant. Gagner toujours plus en exploitant toujours plus, les parasites sont à l'oeuvre. Et l'Etat les sauve.
Cette crise met aussi en évidence que les citoyens ne sont que des pions que les « décideurs » politiques manipulent au gré de leurs compromissions avec les puissances de l'argent. L'Etat n'est clairement pas neutre, il se révèle au service d'une classe dominante. On oppose le « privé » au « service public ». Or dans ce dernier les usagers et les travailleurs n'ont pas droit à la parole et les responsables sont idéologiquement à l'unisson d'un pouvoir qui ne conçoit la démocratie que comme la liberté de choisir des chefs qui, au fond, sont d'accord sur l'essentiel.
« Privé », « public »… peu importe
Ce qui compte c'est notre faculté à nous unir : pour décider du sens de notre travail et ne plus acquiescer à l'aliénation ; pour conquérir et non plus seulement défendre.